Pas-de-Calais: la permanence du député LaREM de Boulogne-sur-Mer dégradée

La permanence de Jean-Pierre Pont a été vandalisée dans la nuit - Image d'illustration - AFP
Vitres cassées, mousse expansive sur la porte, et tags à la bombe jaune fluo ("ACAB", pour All cops are bastards, "GJ", probablement pour "Gilets jaunes", RDV 21). La vitrine de la permanence du député LaREM de la 5ème circonscription du Pas-de-Calais Jean-Pierre Pont, à Boulogne-sur-Mer, a été dégradée dans la nuit de jeudi à vendredi.
Le député a jugé ce geste "détestable" et "inqualifiable". "Ceux qui s'attaquent à la permanence d'un député s'attaquent à la République", a lancé l'élu, venu sur place après avoir été prévenu par un commerçant voisin tôt ce vendredi matin.
"J'ai toujours reçu les gilets jaunes. Casser une permanence en pleine nuit, c'est inacceptable", a-t-il aussi affirmé.
"Sur les réseaux sociaux, les gilets jaunes appellent à reprendre le mouvement le samedi 21, à Paris" a expliqué son assistante parlementaire, en référence au tag "RDV21".
Bientôt une caméra de vidéosurveillance?
Le député a par ailleurs indiqué qu'il allait réfléchir à demander l'autorisation d'installer une caméra de vidéosurveillance pour filmer la voie publique, et s'est rendu au commissariat de Boulogne-sur-Mer pour déposer plainte contre X.
Dans un communiqué, le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry "dénonce avec fermeté de tels agissements indignes, honteux et inacceptables qui ne méritent, comme seule réponse, que les poursuites judiciaires et les condamnations qui s'imposent".
Cibles d'insultes ou de violences au plus fort de la crise des gilets jaunes cet hiver, des parlementaires de la majorité ont de nouveau été visés durant l'été, en particulier les députés LaREM ayant voté le 23 juillet en faveur de la ratification du traité de libre-échange entre l'Europe et le Canada (Ceta). De nombreuses permanences ont été emmurées, taguées ou vandalisées.