Sébastien Lecornu à Matignon: Olivier Faure estime que "la dissolution est l'hypothèse la plus vraisembable" et menace d'une nouvelle censure

Le Premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le 10 octobre 2025 à l'Élysée, à Paris - Ludovic MARIN
Après la nouvelle nomination de Sébastien Lecornu, Olivier Faure estime que "la dissolution est l'hypothèse la plus vraisemblable", dans un entretien accordé à La Tribune Dimanche, paru ce dimanche 12 octobre.
"La balle est dans le camp du gouvernement. Nous ne sommes pas là pour sauver un pouvoir discrédité", ajoute-t-il, laissant planer la menace d'une nouvelle censure.
La France Insoumise a d'ores et déjà annoncé déposer une motion de censure. De leur côté, les socialistes pourraient déposer leur propre motion "si le Premier ministre ne répond pas à [leurs] exigences".
Une décision après le discours de politique générale
Les socialistes "prendront leur décision" sur une éventuelle censure du gouvernement ce mardi, à l'issue de la déclaration de politique générale du Premier ministre. "Et si d'aventure les actes ne suivent pas, la censure demeurera", promet Olivier Faure.
Le Premier secrétaire du PS affirme également qu'il n'y a "aucun deal" sur une non-censure entre la majorité et le camp socialiste, relatant que "si la rumeur a été lancée, j'imagine que c'est pour rassurer les éventuels futurs ministres qui peuvent s'inquiéter de ne le rester que quelques heures".
Olivier Faure se veut ferme sur les mesures
Parmi les mesures au coeur du débat budgétaire, le PS pointe la nécessité de la suspension de la réforme des retraites. Une demande refusée, pour l'heure, par le camp de la majorité.
"S'il s'en tient à sa proposition [Emmanuel Macron a proposé de décaler l'application de la mesure d'âge pour cette réforme], nous n'entrerons pas dans le débat budgétaire et nous censurerons immédiatement", annonce Olivier Faure.
De son côté, Sébastien Lecornu, reconduit ce vendredi à Matignon après sa démission du début de semaine, assure dans les colonnes de La Tribune dimanche que "si les conditions n'étaient plus remplies de nouveau", il "partirait".
"Je ne ferai pas n'importe quoi", abonde-t-il tout en déclarant que l'on "ne peut pas continuer comme avant". Ajoutant: "Il faut un gouvernement plus libre, y compris dans la relation aux partis politiques."