Président du comité de soutien? La drôle d'incompréhension entre Arnaud Montebourg et Guy Bedos

Arnaud Montebourg, qui dévoilait ce lundi matin son organigramme de campagne, a nommé Guy Bedos président de son comité de soutien. Sauf que l'humoriste n'était dans un premier temps pas d'accord.

C'est une petite annonce, qui a connu bien des versions différentes tout au long de la journée. Le candidat à la primaire de gauche, Arnaud Montebourg, a présenté ce lundi matin l'organigramme de son équipe de campagne, composée de plus de 60 personnes. On y retrouve notamment le nom de Guy Bedos, au poste de président du comité de soutien.

Mais l'humoriste n'était visiblement pas au courant de sa nouvelle activité. Contacté dans un premier temps par Le Figaro, il a démenti toute implication personnelle dans la campagne de l'ancien ministre du Redressement productif. "Je vais le soutenir mais je veux rester indépendant", a-t-il affirmé, assurant ne pas vouloir "avoir de rôle officiel dans la campagne".

"Je ne veux pas avoir de rôle officiel en politique", a déclaré Guy Bedos, expliquant qu'il allait tout de même voter pour Arnaud Montebourg. "Je vais voter pour lui, je le soutiens mais je ne veux pas de rôle officiel en politique", a-t-il insisté.

"Il y a eu une incompréhension"

Finalement, Guy Bedos a confié à RTL accepter "de soutenir Arnaud Montebourg", simplement pour la forme. Il assure "ne pas vouloir gêner" le candidat de la primaire à gauche, qu'il "aime beaucoup". "Je ne veux aucun rôle dans cette campagne. Je ne suis pas au Parti socialiste, je suis à gauche", a-t-il conclu.

Au sein de l'équipe de campagne d'Arnaud Montebourg, on évoque une "incompréhension". "Quand on lui a demandé la première fois, il y a eu une incompréhension entre les uns et les autres", explique le directeur de campagne François Kalfon, contacté par BFMTV.com.

"Guy Bedos ne voulait pas endosser le rôle de militant. Il voulait apporter un soutien seulement moral et pas militant. C'est un sujet de différences d'univers entre un artiste et des gens qui sont eux dans une logique plus militante", a-t-il affirmé.

L'imbroglio porte en particulier sur le rôle qu'a à occuper Guy Bedos au milieu de cette campagne. Selon Yann Galut, porte-parole d'Arnaud Montebourg, être Président du comité de soutien n'oblige pas à s'engager directement, mais simplement à "apporter sa confiance morale". "C'est avant tout un titre honorifique, qui n'engage à rien", a-t-il estimé.

François Kalfon et Christian Paul aux commandes

Pour diriger sa campagne, Arnaud Montebourg a décidé de faire confiance à François Kalfon. Le conseiller régional d'Île-de-France sera épaulé par Christian Paul, coordinateur général de la campagne et président du comité politique.

Laurent Baumel est lui nommé directeur général en charge du projet, tandis qu'Aurélie Filippetti -qui est également sa compagne et mère de leur enfant- hérite des questions concernant le système éducatif et universitaire. L'ancien ministre de l'Economie a également choisi de faire appel à sept porte-paroles, dont Yann Galut et Jérôme Guedj, ce dernier étant également responsable de la protection sociale.

Arnaud Montebourg a également décidé d'inclure dans son organigramme d'anciens chevènementistes, à l'image de Marie-Françoise Bechtel, ou d'ex-soutiens de Martine Aubry, comme Catherine Lemorton.

Florian Huvier