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Parti socialiste

Pour Benoît Hamon, Matignon est "paranoïaque"

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Après l'échec de la motion de censure voulue par certains députés de gauche, Benoît Hamon a fait de sa déception. Pour le député, le gouvernement a mis en place un rapport de force "asymétrique".

"Déçu", "paranoïaque", "balivernes"... Benoît Hamon n'a pas mâché ses mots après l'échec de la motion de censure voulue par les frondeurs. Sur BFMTV, le député a estimé que "la décision, une nouvelle fois de faire une croix sur la démocratie à l'Assemblée, est inacceptable". La méthode est "choquante", a-t-il ajouté, car il n'y a "ni majorité dans la rue, auprès de l'opinion et à l'Assemblée" au sujet de la Loi travail.

Matignon s'est saisi de "l'arme des faibles"

Il estime que le gouvernement est "de plus en plus isolé vis-à-vis de son propre électorat et de sa majorité". Avec la Loi travail et la déchéance de nationalité, "le programme n'est pas celui sur lequel la majorité a été élue" poursuit l'élu qui a quitté le gouvernement en 2014.

Après l'échec de la motion de censure, il condamne "un rapport de force asymétrique" entre les députés et la majorité. Le gouvernement avait en effet formulé "des menaces d'exclusion, de ne pas être investi'" auprès des députés PS qui auraient voté la motion. Benoît Hamon dénonce "l'arme des faibles" et "laisse Matignon à sa paranoïa". 

Le frondeur n'a pas répondu au sujet de sa probable candidature à la primaire de gauche.

"Nous verrons, je ferai partie de ceux qui vont faire émerger une alternative à l'impasse dans laquelle nous a mis l'exécutif". 

En février dernier, il affirmait qu'il serait "probablement candidat". Ce mercredi il prévient le chef de l'Etat : "François Hollande devra s'engager à me soutenir si je gagne la primaire".

M.L.