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Piketty: "Macron est coresponsable d’un énorme fiasco"

Thomas Piketty était l'invité de BFMTV et RMC.

Thomas Piketty était l'invité de BFMTV et RMC. - BFMTV

Invité de BFMTV et RMC mardi, l’économiste a renouvelé son appel en faveur d'une primaire à gauche en vue de la prochaine élection présidentielle. Et s'en est pris au passage à Emmanuel Macron.

Cosignataire d’une tribune réclamant une primaire à gauche en vue de l’élection présidentielle de 2017, Thomas Piketty n’en démord pas: si la gauche veut être représentée au second tour, ce processus est inévitable.

Invité de BFMTV et RMC mardi 12 janvier, l’économiste a en effet estimé que François Hollande, s’il refusait d’y participer, "prendrait un risque énorme d’être éliminé". "Il y a une réalité nouvelle en France, c’est que l’on a désormais trois grands blocs: l’extrême droite, la droite et la gauche", a-t-il rappelé, avant d’en remettre une couche et prévenir qu’un tel refus serait "un déni flagrant de démocratie".

"Ce serait une énorme erreur de laisser la droite débattre seule devant les Français", a-t-il renchéri. Tout le monde va débattre, et le petit numéro de Hollande qui dit 'je vous dirai en avril si je suis candidat', c’est de la politique complètement dépassée".

"Et Macron, où il était? "

Et même si la tribune qu’il a cosignée "n’est pas un appel pour ou contre François Hollande", et qu’il "ne sait pas" pour qui il votera lors de cette éventuelle primaire, l’auteur du Capital au 21ème siècle n’est pas tendre avec l’actuel président…ni avec son ministre de l’Économie. "La popularité de Macron montre une volonté de renouvellement. Mais il est quand même coresponsable d’un énorme fiasco", à savoir la politique économique menée depuis 2012.

"Si la France retombe en récession, ce ne sera pas à cause de la fermeture des magasins le dimanche ou de l’absence de lignes de bus", a-t-il ironisé, faisant référence aux deux mesures phare de la loi Macron.

Selon Thomas Piketty, beaucoup d’erreurs ont été commises en début de mandat, notamment du point de vue de la fiscalité, mais aussi au niveau européen. "Et Macron, où il était? Il était secrétaire général adjoint de l’Élysée et principal conseiller économique de François Hollande".