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Parti socialiste

Olivier Faure annonce que Sébastien Lecornu va recevoir les socialistes ce mercredi

Le premier secrétaire du parti Socialiste (PS), Olivier Faure, à Matignon, le 4 septembre 2025

Le premier secrétaire du parti Socialiste (PS), Olivier Faure, à Matignon, le 4 septembre 2025 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Les responsables du Parti socialiste vont être reçus à Matignon pour une première réunion avec le Premier ministre Sébastien Lecornu ce mercredi 17 septembre, a annoncé Olivier Faure.

Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu recevra mercredi matin les responsables du Parti socialiste, avec qui il devra négocier à l'automne un accord sur le budget 2026 pour éviter une censure, a annoncé leur Premier secrétaire Olivier Faure.

"On a rendez-vous mercredi matin et donc nous le verrons pour la première fois", a déclaré Olivier Faure ce lundi sur France 2. Les Écologistes de Marine Tondelier et le Parti communiste de Fabien Roussel ont également indiqué être reçus mercredi, respectivement à 14H et 18H.

Des consultations débuts avec le bloc central

Depuis sa nomination mardi, Sébastien Lecornu a commencé ses consultations avec d'abord les partis de son "socle commun" (bloc central et LR), puis les syndicats et organisations patronales avec qui il a des entretiens encore lundi et mardi.

Mais le rendez-vous le plus attendu est celui avec les socialistes. Déjà menacé de censure par LFI et le RN, c'est eux qui peuvent éviter à Sébastien Lecornu de connaître le même sort que ses prédécesseurs. Au coeur de ce rendez-vous le projet de budget 2026 que le nouveau gouvernement devra présenter avant la mi-octobre au Parlement.

Les socialistes posent notamment comme conditions un moindre effort d'économies l'année prochaine que ce qu'envisageait François Bayrou et une fiscalité plus forte des plus riches, à travers la taxe sur les très hauts patrimoines élaborée par l'économiste Gabriel Zucman (2% sur les patrimoines de plus de 100 millions d'euros).

"Travailler sans idéologie"

Mais Sébastien Lecornu, s'il s'est dit prêt samedi à "travailler sans idéologie" sur les questions "de justice fiscale" et de "répartition de l'effort", a déjà fait comprendre son hostilité à cette taxe Zucman, et notamment au fait de taxer le patrimoine professionnel "car c'est ce qui permet de créer des emplois".

"Quand on parle patrimoine professionnel, vous pensez à la machine outil ou aux tracteurs mais pas du tout. On parle d'actions, la fortune des ultrariches, elle est essentiellement en actions", lui a répondu Olivier Faure.

"Si vous dites que, dans la base imposable, on retire ce qui est l'essentiel de leur richesse, en réalité, vous n'avez rien à imposer", a-t-il argumenté. "C'était déjà le problème avec l'Impôt sur la fortune (ISF, supprimé par Emmanuel Macron) qui touchait les 'petits riches' et épargnaient les 'ultrariches' parce que les +ultrariches+ placent leur argent dans des holdings", a-t-il reconnu.

AV avec AFP