BFMTV
Parti socialiste

Droit du sol: François Hollande s'oppose à un "débat inutile" qui créerait une "cacophonie"

placeholder video
L'ancien président et actuel député socialiste de Corrèze a évoqué dans BFM Politique ce dimanche 9 février la question du droit du sol, alors que le ministre de la Justice Gérald Darmanin souhaite modifier la Constitution sur ce sujet.

Une condamnation ferme. L'ancien président de la République (2012-2017) François Hollande a déploré ce dimanche 9 février dans BFM Politique la proposition du ministre de la Justice Gérald Darmanin de modifier la Constitution pour réformer l'accès au droit du sol en France.

"Chacun connaît la situation politique, combien nous sommes devant des incertitudes et des risques. Est-ce que le pays a besoin de cacophonie ou de confusion? Ou est-ce qu'il a besoin de stabilité et d'action?", a fait mine de s'interroger le député socialiste, plaidant pour la deuxième option.

"Est-ce qu'on a besoin de lancer des grands débats dont on nous dit que c'est pour 2027?", se questionne-t-il, déplorant une "cacophonie".

"C'est un débat inutile, il y a des règles qui existent dans notre pays, qui sont républicaines", martèle encore l'ex-président.

Un des "principes fondamentaux de la République"

Le droit du sol "vaut depuis un siècle et demi, et a été remis en cause une fois, c'était pendant l'Occupation, et corrigé à la marge par Charles Pasqua en 1993", développe François Hollande. "Est-ce qu'aujourd'hui c'est le sujet principal? Non", martèle-t-il encore.

"Le droit du sol fait partie des principes fondamentaux de la République", redit le socialiste.

Lors de ses vœux aux Français, le 31 décembre, Emmanuel Macron avait indiqué qu'il "demanderait" à ses concitoyens de "trancher" certains "sujets déterminants" lors de l'année à venir.

Mais pas question pour François Hollande de soumettre à un référendum la question du droit du sol. "Un référendum aujourd'hui sur la question de la nationalité n'est pas possible", dit-il, rappelant que les référendums ne sont possibles que sur des questions limitées.

De fait, le référendum n'est possible que pour les projets "portant sur l'organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique ou sociale de la nation et aux services publics qui y concourent".

Juliette Desmonceaux