Blocage de l'A1: "l'Etat doit déposer plainte, il ne peut y avoir le moindre message de laxisme", juge Bartolone

Invité de BFMTV et RMC ce mardi, le président de l'Assemblée nationale et tête de liste PS en Ile-de-France pour les élections régionales de décembre Claude Bartolone a indiqué qu'il n'avait pas l'intention de démissionner de son poste au palais Bourbon durant toute la période de la campagne. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin sur la date jusqu'à laquelle il comptait rester président de l'Assemblée nationale, le candidat a répondu: "jusqu'aux élections. Mais je ne présiderai plus les questions au gouvernement", précisant qu'il s'engageait à ne plus monter sur le perchoir lors de ces séquences "jusqu’au 13 décembre".
Claude Bartolone a aussi appelé ses successeurs potentiels - l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault notamment - "au calme". "On ne va pas commencer à distribuer les postes avant que les électeurs aient choisi", a-t-il mis en garde. "Que chacun aide à la campagne des régionales et après on verra celui ou celle qui sera le mieux placé pour me succéder, si jamais je devais être président de la région Ile-de-France", a-t-il temporisé.
"Révolté" par les images du blocage autoroute A1
Claude Bartolone s'est par ailleurs dit "marqué et révolté" par les images du blocage de l' autoroute A1 Paris-Lille de vendredi soir à samedi midi par des gens du voyage, que la Sanef, la Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France, a évalué lundi à un demi-million d'euros. Les gens du voyage avaient décidé cette action spectaculaire pour contraindre les autorités à accepter que le fils d'une des victimes de la fusillade de Roye mardi dernier, incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens puisse assister lundi aux funérailles de son père. "L’Etat républicain, c’est un certain nombre de règles", a-t-il condmané. "Bien entendu que l’Etat doit déposer plainte", a-t-il réagi. "Il ne peut pas y avoir la moindre message de laxisme."
Jugeant "insupportable" le montant de la prime qu'aurait touché Michel Combes, qui quitte la tête d'Alcatel-Lucent, Claude Bartolone a fustigé "un certain nombre de chefs d’entreprise qui ne prennent pas en compte la crise dans laquelle nous sommes". Claude Bartolone l'a donc appelé à renoncer. "Oui, à un moment donné il faut arriver à une position qui soit acceptable et rationnelle. Je suis pour que les mérites soient reconnus, mais à un moment donné, trop c’est trop", a-t-il lancé.
Invité à s’exprimer sur la fin de du passe Navigo gratuit pour les forces de l’ordre, et sur la volonté de Valérie Pécresse, candidate Les Républicains à la région Ile-de-France, de maintenir cette gratuité, Claude Bartolone s’en est pris à sa concurrente: "elle connait mal ses dossiers, c’est une question à poser à la préfecture de police", a-t-il taclé. "La préfecture de police achète chaque année au Syndicat des transports d’Ile-de-France des titres de transport, après c’est à la préfecture de police de savoir à qui elle les donne gratuitement et à qui elle demande une participation de 50%. Il faut continuer sous cette forme", a-t-il estimé.