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Anne Hidalgo sur les menaces de réquisitions: "Il faut dialoguer"

Anne Hidalgo vendredi matin sur BFMTV et RMC.

Anne Hidalgo vendredi matin sur BFMTV et RMC. - BFMTV

Anne Hidalgo, la maire PS de Paris, est ce vendredi matin l'invitée de Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV et sur RMC, en cette journée très attendue de coup d'envoi de l'Euro 2016, et alors que le mouvement de grève risque de perturber sérieusement cet événement sportif mondial.

Invitée vendredi matin sur BFMTV et RMC, Anne Hidalgo juge qu'"il faut d'abord maintenir le dialogue" face à la colère sociale, répondant à la menace d'Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports, de procéder à "des réquisitions" demain samedi. "Si elle (la réquisition, Ndlr) est nécessaire, il faut le faire", répond la maire socialiste de Paris, mais "la réquisition, ça veut dire envoyer des policiers chercher les gens chez eux et leur demander de venir travailler, ça veut dire mettre tout le monde sur une tension encore plus forte, faire peser sur ceux qui refuseraient de répondre à cette réquisition de pouvoir être condamné jusqu'à 6 mois de prison, c'est vraiment ça qu'on veut? Je suis toujours favorable au dialogue".

En pleine grève du ramassage des ordures, Anne Hidalgo se veut rassurante: "Je ne veux pas que la ville soit dans cet état. Dès hier soir, nous avons pu faire sortir une cinquantaine de camions. Ce matin, nous avons trente camions de plus dans Paris (...). Toutes les ordures seront ramassées, aujourd'hui elles sont en train d'être ramassées, il faudra quelques jours pour un retour à la normale. Je prône le dialogue plutôt que s'envoyer des coups de menton à la figure".

Plutôt que de recourir à la force et aux réquisitions, la maire de Paris lance un appel au gouvernement: "Il faut dialoguer, ne pas couper les ponts, et recevoir l'ensemble des organisations syndicales". Anne Hidalgo appelle encore à organiser "une grande négociation, une grande discussion". "Je suis sûre", plaide-t-elle "qu'il y a un chemin pour pacifier notre pays. (...) Il faut que chacun fasse un pas vers l'autre. J'ai entendu des signaux positifs de la part du leader de la CGT, du leader de FO, eh bien discutons. C'est l'occasion ou jamais. Prenons ces mains tendues".