Yaël Braun-Pivet réélue à la tête de l'Assemblée: Éric Ciotti dénonce un "hold-up démocratique"

Au lendemain de la réélection de la députée des Yvelines Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale, moins de trois semaines après le second tour des législatives, le président des Républicains Éric Ciotti accuse ce vendredi 19 juillet sur BFMTV Emmanuel Macron d'avoir "réussi un hold-up démocratique".
"Monsieur Attal est toujours Premier ministre, madame Braun-Pivet présidente de l'Assemblée nationale", déplore le député réélu des Alpes-Maritimes.
"Ce (vendredi) après-midi tout ce beau monde va se répartir les postes, les places (à l'Assemblée) dans un accord secret", imagine-t-il ensuite, faisant référence à la répartition des postes-clés à l'Assemblée.
"Comme s'il n'y avait pas eu de vote"
"Un Français qui a voté aux élections législatives pour le changement, pour dire 'ça suffit, (Emmanuel Macron) a abîmé la France (...)', aujourd'hui, finalement, il se réveille en disant: ce sont les mêmes qui gouvernent", regrette Éric Ciotti, faisant référence à la large victoire de la liste du Rassemblement national aux européennes et à l'arrivée en tête du Nouveau Front populaire aux législatives.
"On continue comme s'il n'y avait pas eu de vote", résume le député.
"Je trouve que ça porte un germe extrêmement dangereux dans le fonctionnement de notre démocratie", prévient-il. "Il y a aujourd'hui une minorité, une toute petite minorité, qui a décidé de confisquer le pouvoir", accuse-t-il ensuite, visant la macronie.
Une élection décriée par la gauche
Jeudi, Yaël Braun-Pivet a été réélu à la présidence de l'Assemblée nationale au troisième tour, devançant le communiste André Chassaigne et le député RN Sébastien Chenu.
L'élu PCF a dénoncé ensuite un vote "volé" par une "alliance contre nature" entre la macronie et la droite, alors que la gauche est arrivée en tête au second tour des législatives.
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon a lui dénoncé sur le réseau X un "nouveau coup de force d'une clique prête à tout pour garder tous les pouvoirs", tandis que la députée LFI Mathilde Panot a déploré "un signal terrible pour la démocratie".
Les présidents des groupes doivent s'accorder ce vendredi sur la répartition des postes des six vice-présidents, trois questeurs et douze secrétaires, qui forment avec la présidente de l'Assemblée le Bureau de la chambre basse, sa plus haute instance exécutive.