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Violences en marge du sacre du PSG: Laurent Nunez et Bruno Retailleau seront auditionnés par la commission des Lois

Bruno Retailleau et Laurent Nuñez, à Nanterre le 15 octobre 2024. Photo d'illustration

Bruno Retailleau et Laurent Nuñez, à Nanterre le 15 octobre 2024. Photo d'illustration - Bertrand GUAY / AFP

Le président de la commission des Lois annonce l'audition, le 10 juin prochain, du préfet de police de Paris Laurent Nunez. Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sera lui aussi interrogé, à une date ultérieure, sur l'efficacité du dispositif de sécurité le soir de la finale de la Ligue des champions.

Des centaines d'interpellations, des commerces pillés... Samedi 31 mai et dimanche 1er juin, la France et plus particulièrement la région parisienne, ont été marquées par des violences en marge du sacre du PSG en Ligue des champions. Des "graves dysfonctionnements" qui méritent des explications, selon le député Ensemble Florent Boudié, le président de la commission des Lois.

Deux auditions devant les députés ont été annoncées ce jeudi 5 juin. Les parlementaires souhaitent interroger d'abord Laurent Nunez, le préfet de police de Paris, alors que les scènes de liesse ont été entrecoupées d'affrontements et de violences dans la capitale. C'est le mardi 10 juin à 21 heures que celui-ci devra s'exprimer devant les parlementaires.

Ensuite, le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sera aussi appelé à se présenter devant la représentation nationale, "ultérieurement, afin de permettre à la représentation nationale d’exercer pleinement sa mission de suivi et d’évaluation des politiques publiques de sécurité", selon un communiqué de Florent Boudié.

Un dispositif insuffisant?

Les dégâts humains et matériels à déplorer après cette rencontre sportive sont-ils le fruit d'un dispositif sécuritaire sous-dimensionné? Invité de RMC et BFMTV, le préfet de police avait défendu des moyens appropriés.

"5.400 le soir des festivités, c'était suffisant et on a empêché de nombreux incidents et dégradations, on ne peut pas parler de faillite sécuritaire", s'est défendu l'autorité parisienne lundi 2 juin.

"La fermeté de la réponse sécuritaire a été au rendez-vous. Elle a été à la hauteur", a assuré Bruno Retailleau de son côté, dimanche, depuis le ministère. Le membre du gouvernement a toutefois été vivement critiqué par la droite et l'extrême droite pour les débordements dans la capitale.

Tom Kerkour