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"Un combattant", "une figure estimée"... Après la mort d'Olivier Marleix, pluie d'hommages à l'Assemblée

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Yaël Braun-Pivet a salué la mémoire du député LR qui s'est suicidé le 7 juillet. Laurent Wauquiez, a évoqué de son côté "ses regrets" tandis que François Bayrou a rendu hommage à "son amour enraciné" pour la France.

24 heures après l'annonce de sa mort, l'émotion est très vive. Le député LR Olivier Marleix s'est suicidé le 7 juillet, provoquant une onde de choc à l'Assemblée nationale. Après une minute de silence organisée dans l'hémicycle, la présidente du Palais-Bourbon Yaël Braun-Pivet a dit quelques mots à la tribune ce mardi, avant les questions d'actualité au gouvernement.

"Il était des nôtres", a expliqué la locataire du Perchoir ce mardi, évoquant "la stupeur et la douleur" des députés avant d'évoquer son parcours qui avait pour "fil rouge la lutte contre la corruption, les conflits d'intérêt, la déontologie".

Vague d'hommages

Yaël Braun-Pivet avait travaillé cinq ans avec Olivier Marleix quand elle était présidente de la commission des Lois, avant de souvent le côtoyer en tant que numéro 1 de l'Assemblée nationale quand il était lui-même président du groupe LR entre 2022 et 2024.

"Il personnifiait le parlementaire dans la plus noble acception du terme", a-t-elle encore expliqué.

Figure de la droite, Olivier Marleix était élu à l'Assemblée nationale depuis 2012. Sa mort à l'âge de 54 ans, a suscité une vague d'hommages dans l'ensemble de la classe politique.

"Tant de questions"

Celui qui était le fils d'Alain Marleix, ex-député et ancien secrétaire d'État de Nicolas Sarkoz, s'était particulièrement fait remarquer lors de sa présidence de la commission d'enquête sur Alstom en 2019.

Laurent Wauquiez, qui lui a succédé à la tête des députés LR en juillet dernier, a également pris la parole. Manifestement ému, le député de Haute-Loire a souligné "la dignité de son engagement politique".

Si les deux hommes n'étaient pas proches, le président du groupe de droite a jugé qu'en dépit "de leurs différences politiques, Olivier Marleix avait "toujours mené ses combats avec droiture et panache".

"Son départ, la brutalité des circonstances nous amènent tant de questions", a encore reconnu Laurent Wauquiez.

"Un combattant"

François Bayrou qui s'était rendu plus tôt dans la matinée sur les terres d'Olivier Marleix, a évoqué devant les députés "son amour enraciné pour notre pays". "C'était un combattant", a encore avancé le Premier ministre.

"Cela nous donne à penser qu'on ne connaît jamais la fragilité des êtres humains, même ceux qui paraissent les plus solides, les plus combatifs, les plus engagés", avait déjà expliqué le centriste à Chartres (Eure-et-Loir) dans la matinée.

Un éloge funèbre sera prononcé par Yaël Braun-Pivet au mois de septembre, en présence de sa famille et de ses proches.

Marie-Pierre Bourgeois avec AFP