Rythmes scolaires : vif échange entre Peillon et NKM à l'Assemblée

Nathalie Kosciusko-Morizet a interpellé Vincent Peillon lors des questions au gouvernement, ce mardi. - -
"Quand accepterez-vous l'idée qu'on a rarement raison tout seul ?" En pleine séance de questions au gouvernement, mardi, Nathalie Kosciusko-Morizet a vivement interpellé Vincent Peillon sur la réforme des rythmes scolaires, l'accusant de ne pas consulter les enseignants et élus.
Ce dernier a répliqué en invoquant la candidature de l'ex-ministre à la mairie de Paris, qui l'amènerait, selon lui, à "instrumentaliser le débat".
"Réforme imposée"
"Depuis un constat partagé, vous êtes passé directement à une réforme imposée et ceci sans concertation", a ainsi lancé la députée de l'Essonne au ministre de l'Education nationale.
"Alors aujourd'hui, les enseignants sont dans la rue et vous leur proposez une prime pour les amadouer. Les parents d'élèves sont désorientés (...), et vous leur répondez : 'Je continue !'", a poursuivi Nathalie Kosciusko-Morizet, avant de demander : "Monsieur le ministre, quand accepterez-vous l'idée qu'on a rarement raison tout seul ?"
"Instrumentalisation du débat"
"Après des mois de concertation avec l'ensemble des associations d'élus, avec l'ensemble des syndicats, nous commençons maintenant, sur le terrain, une concertation très ouverte", a rétorqué Vincent Peillon.
Avant de s'en prendre directement à l'ancienne ministre : "C'est la première fois qu'on vous entend parler d'école. Vous essayez d'instrumentaliser le débat pour une raison simple : c'est que vous êtes candidate à la mairie de Paris, et que vous vous dites : 'mon intérêt personnel pourrait se servir de ce débat'". Et de conclure, sous les applaudissements de la gauche de l'hémicycle : "Ce n'est pas faire honneur au débat démocratique".