Rythmes scolaires : une réforme mise en place dès 2013 à Paris

Vincent Peillon, ministre de l'Education nationale, veut appliquer la réforme sur les rythmes scolaires dès septembre 2013 à Paris. - -
Huées, public incrédule, refrains de manifestation, l’ambiance était électrique, mercredi soir, au gymnase Japy dans le 11e arrondissement de Paris. Professeurs et parents d’élèves y rencontraient la municipalité, représentée notamment par la première adjointe au maire, Anne Hidalgo, pour une deuxième réunion de concertation sur la réforme Peillon et les rythmes scolaires.
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les réactions de contestation ont continué d'alimenter le débat. Des protestations qui reflètent bien les écueils qui se mettent en travers de cette réforme, l’une des plus attendues du gouvernement Ayrault.
>> Lire notre article : La réforme des rythmes scolaires, une avancée décisive
"On est pour une réforme, mais pas maintenant"
Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas tellement le contenu de la réforme qui pose problème. C’est plutôt son agenda. Globalement, tous les intéressés, parents d’élèves et professeurs, y sont plutôt favorables. Mais pas pour la prochaine rentrée, comme le souhaite le ministre de l’Education pour Paris : "2013, ça me semble très très court", a ainsi insisté une professeure des écoles, également parent d’élève. "On est pour une réforme, mais pas maintenant", exulte un autre parent d’élève.
Et pour cause, plusieurs questions restent débattus, sans qu'un consensus ne soit trouver pour l'instant : la répartition différente du temps scolaire fait peur aux parents et aux professeurs des écoles, en particulier les deux heures trois quart de pause en milieu de journée. "Je ne vois pas en quoi rester trois heures dans un préau de 20m2 va régler le problème de l’échec scolaire", s’interroge une professeure.
Autre interrogation : le niveau d’encadrement du temps périscolaire rallongé. La municipalité, par la voix de la première adjointe au maire Anne Hidalgo, assure que tout pourra être prêt d’ici septembre, avec un budget déjà voté de 5 millions d’euros. A la clé : du recrutement, des formations et une revalorisation du poste d’animateurs. Mais chez les professeurs, on reste sceptiques sur le financement coûteux de cette réforme.
>> Lire aussi notre dossier consacré à la réforme des rythmes scolaires