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Parlement

Législative partielle dans l'Aube: le FN en mesure de bousculer l'UMP?

Le second tour de l'élection législative partielle dans la 3e circonscription de l'Aube se déroule ce dimanche.

Le second tour de l'élection législative partielle dans la 3e circonscription de l'Aube se déroule ce dimanche. - Jeff Pachoud - AFP

Le second tour de l'élection législative partielle dans la 3e circonscription de l'Aube se déroule ce dimanche. L'UMP devrait facilement s'imposer, mais la mobilisation des électeurs du Front national sera attentivement observée.

L'UMP Gérard Menuel, arrivé en tête à l'issue du premier tour devant le FN, devrait sans surprise remporter dimanche l'élection législative partielle dans la 3e circonscription de l'Aube et succéder comme député à François Baroin, élu sénateur en septembre.

Gérard Menuel, agriculteur à la retraite de 62 ans, actuel adjoint aux finances à la mairie de Troyes et suppléant de François Baroin pour les législatives depuis 1993, a réuni 40,76% des suffrages au terme d'un premier tour marqué par une abstention record de 75,37% et l'élimination du PS, en dessous de 15%.

"Quand il n'y a pas d'enjeu national, il est maintenant très difficile de mobiliser les électeurs", a constaté le candidat UMP, qui s'attend à une abstention au moins équivalente ce dimanche pour le second tour.

Dix points de plus pour le FN depuis 2012

Gerard Menuel, qui a le soutien du Modem et de l'UDI, affrontera dimanche le Front national, qui confirme son implantation dans un département traditionnellement ancré à droite.

Avec 27,64%, Bruno Subtil, 59 ans, président départemental du FN, s'est hissé facilement au second tour en augmentant de près de 10 points le score obtenu par son parti dans cette circonscription lors du premier tour des législatives en juin 2012.

Si la victoire semble acquise à la droite, le seul suspens réside dans la capacité du FN à mobiliser chez les abstentionnistes pour augmenter son score dimanche.

En mai, à l'occasion des élections européennes, le parti d'extrême droite avait recueilli 32,11% des suffrages dans le département.

"La seule dynamique dans cette élection est de notre côté, les autres stagnent ou régressent comme le PS", a expliqué Florian Philippot, vice-président du FN, en déplacement à Troyes pour soutenir le candidat frontiste. "On peut espérer mobiliser au second tour et envoyer un troisième député patriote à l'Assemblée", a-t-il ajouté.

Un coup rude pour la gauche

Pour la gauche, qui partait divisée avec quatre candidats (PS, EELV, PCF et DVG), le coup est rude. Le PS représenté par Olivier Girardin, maire de la Chapelle-Saint-Luc, un des rares bastions socialistes du département, a enregistré un recul de 14 points par rapport à 2012, avec 14,69% des suffrages.

"C'est évidemment une claque même si on s'attendait à être derrière le FN. Mais le message principal à retenir c'est l'abstention, les gens n'y croient plus et c'est très inquiétant", a souligné Olivier Girardin.

Comme le chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux, Olivier Girardin appelle, "en espérant être entendu", les électeurs de gauche à faire barrage au Front national.

Cinq autres candidats ont été éliminés après le premier tour : PCF (7,46%), EEVL (4,47%), DVG (2,49%), PCD (2,00%) et DVD (0,48%).

Jé. M. avec AFP