Paris dit vouloir envoyer un "signal de détermination" à Kadhafi

Le conseil des ministres français a décidé jeudi de demander au Parlement l'autorisation de prolonger ce soutien militaire à l'opposition libyenne en application d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu.
Le débat aura lieu mardi prochain dans l'après-midi à l'Assemblée nationale et sera suivi d'un vote.
Le Premier ministre, François Fillon, a souligné que ce débat aurait aussi pour objet "d'envoyer au colonel Kadhafi un signal de la détermination totale de la France et de ses alliés", a précisé Valérie Pécresse.
La France est, avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, à la tête d'une coalition internationale menant depuis mars des bombardements aériens contre les forces loyales à Mouammar Kadhafi qui s'en prennent aux insurgés libyens.
Mais alors que les Etats-Unis se sont mis quelque peu en retrait, la France est passée ces derniers temps à une nouvelle étape en faisant intervenir des hélicoptères de combat et en parachutant des armes légères à des opposants anti-Kadhafi.
Officiellement, la France assure qu'elle mettra fin à ses interventions dès que les forces kadhafistes seront rentrées dans leurs casernes et que le dirigeant libyen aura accepté de renoncer à se maintenir au pouvoir, afin d'ouvrir la voie à un processus de démocratisation.
Valérie Pécresse a dit n'avoir "aucune information" sur d'éventuels contacts entre des émissaires de Mouammar Kadhafi et les autorités françaises, dont le président Nicolas Sarkozy.
"Aujourd'hui, la détermination du gouvernement à lutter contre les troupes de M. Kadhafi et ses alliés est totale. C'est ce qui sera réaffirmé au Parlement la semaine prochaine", a seulement répété la porte-parole française.
Emmanuel Jarry, édité par Sophie Louet