Nicolas Hulot part "parce qu'il a un idéal", selon sa secrétaire d'Etat Brune Poirson

La secrétaire d'État de Nicolas Hulot revient sur la démission de ce dernier. Elle défend le bilan de son ministère et fait la différence entre "militantisme" et "mise en oeuvre".

La secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire réagit à la démission de Nicolas Hulot, ce mardi sur BFMTV. Quelques heures après ce départ-surprise, elle explique cette décision:

"Nicolas Hulot part parce qu'il a un idéal, une soif d'absolu, une soif de perfection. Il voudrait que du jour au lendemain on fasse la transition écologique. Et il a raison, ce serait l'idéal. Mais on ne travaille pas comme ça."

"On a pris nos responsabilités"

Une façon de voir les choses qui mène à "des décisions spontanées", selon la secrétaire d'État. Elle porte un regard plus bienveillant que l'ancien ministre de la Transition écologique sur son bilan, qu'elle défend:

"On met en place une méthode (...) pour que cette transition soit irréversible, et c'est ce qu'on a fait aussi sur le glyphosate. Du jour au lendemain on ne peut pas laisser tous les agriculteurs sur le carreau, et pourtant on a pris nos responsabilités. Et nous sommes en train de sortir du glyphosate, ce qu’aucun gouvernement précédent n’a osé faire." 

Dément l'influence des lobbies

Quand Nicolas Hulot dénonce l'omniprésence des lobbies, Brune Poirson se sent "presque insultée quand (elle entend) parler des lobbies et quand (elle entend) ce soupçon-là sur le gouvernement actuel", mettant en avant leurs rencontres avec les industriels du tabac et les entreprises qui commercialisent du plastique. 

"Il y a une différence entre le militantisme et la mise en oeuvre", conclut-elle. Si elle est surprise "par le moment où Nicolas Hulot a pris sa décision", elle le remercie: "J'ai énormément appris à ses côtés", confie-t-elle, indiquant qu"on regrette la démission de Nicolas Hulot, bien sûr".

Benjamin Pierret