Neige: Collomb refuse de dépenser "des milliards et des milliards" pour déneiger
Ne pas laisser gonfler la polémique: pour couper l'herbe sous le pied aux détracteurs du gouvernement, qui déplorent sa mauvaise gestion de la crise météorologique, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb a expliqué pourquoi les pouvoirs publics semblaient dépassés par la situation en mettant en avant un argument économique. En marge de son déplacement en Corse aux côtés d'Emmanuel Macron, il a déclaré que selon lui le coût d'un arsenal de déneigement capable de faire face à ce genre d'épisode neigeux était bien trop important pour l'Etat et les collectivités locales:
"Il faudrait acheter beaucoup de matériel, qu’on utilise une fois tous les trois ans. Lorsque vous êtes au Canada, il tombe 60 centimètres et tout le monde roule parce qu’ils ont investi des milliards et des milliards", assure l'ancien maire de Lyon.
Gérard Collomb a par ailleurs expliqué que la protection civile avait été mise en alerte et qu'une cellule de crise avait été activée pour pallier la paralysie qui touche l'Île-de-France depuis mardi soir.
LR reproche au gouvernement un "manque d'anticipation"
Ce mercredi, des critiques ont été émises notamment par le camp des Républicains, qui ont fustigé le "manque d'anticipation" du gouvernement. Alors que plus de 900 véhicules étaient encore bloqués à la mi-journée au sud-ouest de Paris sur la nationale 118, la porte-parole du parti Laurence Sailliet a jugé la situation "invraisemblable" et "inadmissible" et martelé qu'il fallait "anticiper".
Même son de cloche dans un communiqué envoyé par un porte-parole du parti, Gilles Platret. "Le principe de précaution, au vu des prévisions, aurait dû conduire le gouvernement à prendre des mesures préventives. Or, force est de constater qu'il n'en a absolument pas pris la mesure", a-t-il déploré, rappelant que Météo France avait "annoncé une couche de neige pouvant s'élever jusqu'à 20 cm" mardi après-midi.