Morano et Dati craignent d'être écartées par Sarkozy

Rachida Dati écrit un mot sur le mur aux signatures consacré à Nicolas Sarkozy, à la Ferté-Imbault le 5 juillet dernier. - Guillaume Souvant - AFP
Après Nadine Morano, c'est Rachida Dati qui pose ses conditions à son soutien à Nicolas Sarkozy. Dans une tribune publiée mercredi dans Le Figaro, la maire UMP du 7e arrondissement, dit attendre de l'ancien Président du recul sur sa campagne présidentielle de 2012.
"Il y a eu des erreurs, notamment au moment de la campagne de 2012, où l'affirmation de notre identité a pu être perçue comme un facteur de divisions, ou interprétée comme une 'droitisation'", écrit-elle.
Puis elle met en garde l'ancien Président, dont le retour est annoncé pour dimanche: "il devra renouveler avec des élus locaux, méritants, ancrés dans le quotidien des Français, plutôt que de s'appuyer sur des professionnels de la politique, aux investitures reçues en héritage, par cooptation ou parce qu'ils appartiennent aux bons réseaux". Et de rappeler qu'elle est une "Sarkozyste canal historique", contrairement à d'autres.
Sarkozy veut s'entourer de jeunes
A la fin du mois d'août, c'est Nadine Morano, trésorière de l'association des amis de Nicolas Sarkozy, qui avait posé ses conditions. Dans une interview à Marianne, elle avait expliqué: "le gouvernement c'était une concentration d'énarques, ce n'était pas représentatif de la France (…) Qu'il recommence ses conneries et je ferai campagne contre lui". Les deux anciennes ministres de Nicolas Sarkozy prendraient-elles peur? Il faut dire que depuis que le retour de Nicolas Sarkozy est devenu certain, l'ancien président a fait savoir qu'il comptait "tout changer"… A l'UMP et dans son équipe de campagne.
En quelques semaines, Nicolas Sarkozy a reçu de nombreuses personnalités, et émis le souhait de s'entourer de jeunes. Il est donc possible que certains des sarkozystes de la première heure soient écartés de son retour. Nadine Morano et Rachida Dati ne seraient d'ailleurs pas les seules à se poser des questions. Selon le Nouvel Obs, un autre ami sexagénaire de Nicolas Sarkozy lui aurait demandé: "au-delà des 40 ans, on est périmé pour toi?". Ce à quoi l'ancien Président aurait répondu: "et moi, j'ai l'air périmé?"