"Ministre du mensonge", "imposture": la gauche critique Olivier Dussopt sur la retraite à 1200 euros

Le ministre du Travail Olivier Dussopt, le 13 février 2023 à l'Assemblée nationale (Paris). - Ludovic Marin
"Nos retraites à la diète." La gauche est remontée contre le ministre du Travail Olivier Dussopt ce mardi soir après la révélation d'un nombre de bénéficiaires de la retraite à 1200 euros à nouveau à la baisse.
Dans une réponse par courrier d'Olivier Dussopt adressée à Jérôme Guedj, le député de l’Essonne PS-Nupes et publiée par ce dernier sur son compte Twitter, on peut lire que "selon les générations, entre 10.000 et 20.000 personnes franchiront le seuil des 1200 euros par cette mesure". Deux à quatre fois moins que les chiffres avancés par le ministre du Travail mi-février.
"Olivier Dussopt reconnaît enfin avoir gonflé les chiffres", a alors commenté Jérôme Guedj, très vite rejoint pas ses collègues de la Nupes.
Pour Thomas Portes, le député LFI suspendu 15 jours de l'Assemblée pour avoir posé le pied sur un ballon à l'effigie du ministre du Travail, Olivier Dussopt est "ministre du mensonge et de l'infamie". Même type d'attaque pour François Ruffin, le député LFI de la Somme: "Ministre du Travail bâclé et de l'imprécision."
Du côté du Parti communiste, et de son secrétaire national Fabien Roussel, on ironise amèrement: "Nos retraites à la diète (...) Avec Olivier Dussopt, faites chuter le poids des pensions des retraités!"
Des appels aux blocages
Cette imprécision de l'exécutif est celle de trop pour les députés de la Nupes. "Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas (...) Il est vraiment temps que le projet s'arrête!", a tweeté la députée LFI Clémentine Autain.
En réaction, la gauche se projette sur la prochaine journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, qui devrait être suivie de grèves reconductibles dans de nombreux secteurs.
Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste a alors commenté: "Mobilisons nous pour le 7 mars pour mettre fin à cette imposture." Sa collègue LFI Aurélie Trouvé a également lancé: "Face aux mensonges, le 7 mars on bloque tout."
À noter que les révélations de Jérôme Guedj ont provoqué quelques rares réactions à l'extrême droite, dont la députée RN Laure Lavalette qui a affirmé que "cette réforme a été basée sur un mensonge" et critiqué les Républicains "qui se couchent" devant le gouvernement en soutenant majoritairement la réforme.