Michel Sapin s'excuse après un geste sexiste envers une journaliste

Accusé d'avoir tiré l'élastique de la culotte d'une journaliste, Michel Sapin avait d'abord fermement démenti. Avant de donner sa version, et finalement de s'excuser.

L'affaire avait provoqué des remous au gouvernement. Le 20 avril, dans le livre L'Elysée off, deux journalistes racontaient une scène de sexisme ordinaire dont une journaliste avait été victime de la part du ministre des Finances Michel Sapin. Après avoir nié ces accusations, le ministre vient finalement de reconnaître les faits. 

Une main "posée sur le dos"

Accusé d'avoir tiré l'élastique de la culotte d'une journaliste en pleine interview, Michel Sapin conteste cette version. Dans ses excuses, publiées par le biais d'un communiqué transmis à l'AFP, le ministre explique: 

"Lors d'un déplacement en janvier 2015 à Davos, au milieu d'une vingtaine de personnes, j'ai fait à une journaliste une remarque sur sa tenue vestimentaire en posant ma main sur son dos." 

Exit l'élastique donc, mais une main posée "sur le dos" de la journaliste selon Michel Sapin. Une version qui, selon lui, est corroborée par le fait que la journaliste avait passé l'éponge. 

"Dans un message qu'elle m'a adressé à la veille de la parution du livre, la journaliste me disait qu'elle déplorait la manière dont l'épisode de Davos était raconté et ajoutait, je cite 'Je considère cette histoire réglée, entre vous et moi, depuis le jour même'."

Un timing loin d'être anodin 

Dans son communiqué, Michel Sapin ne fait pas que raconter la scène. Il présente aussi ses excuses pour un geste qu'il ne juge néanmoins "ni agressif, ni sexiste". 

"Il n'y avait dans mon attitude aucune volonté agressive ou sexiste, mais le seul fait d'avoir choqué la personne en question démontre que ces paroles et ce geste étaient inappropriés, et j'en ai été et en suis encore désolé" explique le ministre des Finances.

Ces excuses tombent à pic pour le ministre alors que l'affaire Denis Baupin secoue la classe politique. Ces révélations sur de multiples faits de violences sexuelles de la part de l'élu écologiste ont poussé certains, comme Delphine Batho, à remettre sur le tapis l'affaire Sapin qui était resté lettre morte. 

Paul Aveline