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Même mis en examen, François Fillon assure en privé qu'il maintiendra sa candidature

François Fillon

François Fillon - Sébastien Bozon - AFP

Après la décision du Parquet national financier de ne pas classer l'affaire Penelope Fillon sans suite, François Fillon a affirmé qu'il se présenterait, malgré une éventuelle mise en examen. Une décision en contradiction avec ses propos de janvier dernier.

Jeudi, le Parquet national financier (PNF) l'a affirmé: il n'y aura pas de classement sans suite, dans l'enquête sur les soupçons d'emploi fictif de Penelope Fillon, la femme de François Fillon, candidat à l'élection présidentielle. L'enquête continue donc, mais le sénateur de Paris ne semble pas s'en inquiéter.

Après l'annonce de la décision du PNF, François Fillon a assuré au Figaro "qu'il n'y a rien de nouveau, ni poursuite ni mise en examen", fustigeant également un "acte de communication qui nourrit le feuilleton médiatique. Je m'en remets au seul jugement du suffrage universel". Selon la radio RTLFrançois Fillon aurait affirmé en privé que "même si je suis mis en examen, rien ne m'arrêtera". Un engagement confirmé à demi-mot par plusieurs des ses proches.

Une décision contradictoire

"François Fillon est déterminé. Il a la volonté de mener cette campagne vers la victoire, quels que soient les aléas, quelles que soient les attaques qu'il subit. On ne se laissera pas voler cette victoire", a affirmé Eric Ciotti, vendredi matin au micro d'Europe 1.

Cette décision est en contradiction avec ce qu'affirmait le candidat Les Républicains au mois de janvier et au mois d'août, alors que l'affaire Penelope Fillon venait d'être révélée par Le Canard enchaîné.

Il assurait à l'époque sur Twitter, qu'il souhaitait "une classe politique exemplaire, avec des ministres qui ne sont pas mis en examen", et expliquait que si il était mis en examen, il ne se présenterait pas à l'élection présidentielle, que c'était "évident". "Si j'étais mis en examen, je ne serais pas candidat (...) je considérerais que je ne serais pas en mesure d'assurer la direction du pays", ajoutait le sénateur de Paris, au micro de BFMTV et RMC, constatant "une dégradation de la vie publique".

G.D.