Mélenchon : « On met le pistolet sur la tempe des travailleurs »

Jean-Luc Mélenchon, sur RMC et BFMTV ce mardi - -
Invité sur RMC et BFMTV, Jean-Luc Mélenchon, coprésident du Parti de Gauche, s'est prononcé contre le vote de l'accord sur la réforme du travail, estimant qu'il lésait les travailleurs. Le député européen est aussi revenu sur la taxe à 75%, qu'il juge « absurde ». Si Jean-Luc Mélenchon n'a pas encore décidé de son positionnement pour les élections européennes, il souhaite former une nouvelle majorité à l'Assemblée avec le PS et EELV.
8h56 - Jean-Luc Mélenchon : « Nous sommes partisans de former une nouvelle majorité avec les députés socialistes et écologistes, pour faire une autre politique, car celle-ci se casse la figure ».
8h55 - Jean-Luc Mélenchon : « Je suis un homme de stratégie, de conquête du pouvoir. Nous avons un programme et une ligne, en opposition avec la politique du gouvernement mais pas dans l’opposition » .
Concernant ses intentions de se présenter aux élections municipales et européennes :
8h54 - Jean-Luc Mélenchon : « Ça a été difficile de décider ce qu'on faisait pour les européennes car il a été décidé qu'on reviendrait à une circonscription unique. Toute la gauche était d'accord. Les socialistes ont changé d'avis et la loi n'est pas passée. Nous nageons dans le cynisme, l'hypocrisie et le double langage ».
8h53 - Jean-Luc Mélenchon : « Les municipales sont derrière moi, j'ai été élu local très longtemps ».
Sur l'allongement des cotisations de retraite annoncées par François Hollande.
8h53 - Jean-Luc Mélenchon : « Décrétez la misère, moi, je décrète le travail ».
8h52 - Jean-Luc Mélenchon : « On n'ose pas dire qu'on va déplacer l'âge de la retraite, sinon c'est la guerre. C'est une hypocrisie. On va dire que les Allemands sont passés de 65 à 67 ans. Là, ils discutent de passer à la retraite à 70 ans. Ça suffit ! On vit plus longtemps parce qu'on s'arrête plus tôt, sinon on mourrait plus tôt comme autrefois. Avant, les gens mourraient plus tôt parce qu'ils étaient usés par le travail ».
Sur la taxe à 75% : François Hollande a annoncé que cette taxe toucherait finalement les entreprises où les salaires dépassent le million d'euros, dont les clubs de football.
8h51 - Jean-Luc Mélenchon : « Cette taxe est absurde. Passer d’une tranche de 45% à 75% ça n'existe nulle part au monde, c’est stupide. Elle devait être provisoire. Un impôt n'est pas destiné à punir mais à partager. Il ne s'agit pas d'humilier les gens qui ont de l'argent, mais de leur dire 'ça va mal, la société tout entière doit participer à l'effort commun. Ça devrait être un niveau dans l'impôt sur le revenu, pas une taxe sur les entreprises ».
8h49 - Jean-Luc Mélenchon : « Si les clubs de foot sont des entreprises, ça me paraît normal qu'ils soient concernés. On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre ».
A propos de l'accord sur la réforme du travail, qui arrive ce mardi à l'Assemblée et qui prévoit plus de flexibilité pour les entreprises contre davantage de protection pour les salariés. Ce texte transpose l'accord national qu'avait conclu le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC) le 11 janvier dernier. L'accord porte sur davantage de flexibilité pour les employeurs contre de nouveaux droits pour les salariés.
8h46 - Jean-Luc Mélenchon : « Ce n’est pas le travail qui pose problème. Le problème c’est que les carnets de commande ne sont pas remplis. Il faut donc avoir une politique de développement de l’activité. Or le gouvernement veut réduire les coûts du travail, ce qui amène de plus en plus de chômage, ce qui déséquilibre tous les comptes sociaux. Cette politique va dans le mur. Le pouvoir de Hollande est extrêmement isolé dans la gauche ».
8h44 - Jean-Luc Mélenchon : « Pendant deux ans on garantit l’emploi, et après ? On dit juste qu’il faut se serrer la ceinture pendant deux ans ».
8h43 - Jean-Luc Mélenchon : « L'accord compétitivité, on nous l'a déjà fait. Cessez de nous prendre pour des gamins qu'on pourrait duper. A Continental, on leur a dit que l'entreprise allait mal et qu'il fallait baisser les salaires et augmenter le travail, à la fin on les a jetés dehors ».
8h39 - Jean-Luc Mélenchon : « C'est très choquant. Quand vous avez d'un côté le Medef, de l'autre, certains syndicats qui discutent, vous avez deux parties. Une troisième partie est impliquée mais absente de la discussion : c’est la société tout entière qui paye pourtant pour le chômage ».
8H37 - Jean-Luc Mélenchon : « Nous allons déposer 4500 amendements parce que c'est un texte très technique. Nous allons essayer de le désarticuler ce texte parce qu'il est globalement mauvais. Il nuit à l’économie. Il va être une méthode de plus pour mettre le pistolet sur la tempe des travailleurs. Ça va être une fragilisation des rapports sociaux dans l'entreprise. Or il faut penser au collectif de travail, pas seulement aux patrons et aux actionnaires. Il s'agit d'un texte profondément indigne ».
Retrouvez aussi l'émission Bourdin & Co de ce mardi matin.