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Meetings interposés le 5 février: Le Pen invite Zemmour à "essayer de trouver sa propre identité"

La candidate RN à la présidentielle française Marine Le Pen à Paris, le 18 janvier 2022

La candidate RN à la présidentielle française Marine Le Pen à Paris, le 18 janvier 2022 - STEPHANE DE SAKUTIN © 2019 AFP

La candidate du Rassemblement national et son adversaire de Reconquête tiennent tous deux un meeting politique le 5 février prochain.

Marine Le Pen a ironisé mardi sur "l'imitation" et le "parasitage" de son rival à l'extrême droite Eric Zemmour, alors que les deux prétendants à la présidentielle tiendront meeting le même jour le samedi 5 février.

"J'ai tendance à vous dire que l'imitation, et même allons jusqu'au bout, le parasitage est une forme d'hommage, mais je voudrais amicalement lui conseiller d'essayer de trouver sa propre identité peut-être, sa propre marque de fabrique, sa propre manière de faire de la politique", a rétorqué la candidate du Rassemblement national, interrogée sur le sujet lors d'un point presse. "C'est un conseil d'amie en quelque sorte", a-t-elle ajouté.

L'entourage d'Éric Zemmour (Reconquête!) entend organiser un "gros meeting" à Lille le 5 février, le jour où Marine Le Pen prévoit la tenue d'une "convention présidentielle" à Reims. De quoi électriser des relations qui se sont tendues entre les deux candidats ces derniers jours.

Le polémiste devancé par sa rivale dans les derniers sondages

"On se pose la question de savoir quelle est la plus-value d'une candidature" comme celle d'Éric Zemmour, a répété Marine Le Pen mardi, lors d'une conférence de presse consacrée à sa vision de l'Union Européenne.

"Nous avons des divergences majeures sur le handicap, sur l'économie, sur la préservation du système de protection sociale", mais Éric Zemmour dit "que le sujet principal, prioritaire, le seul, l'unique, c'est l'immigration", un domaine "où il n'y a quasiment aucune différence entre ce qu'il propose et ce que je propose", estime la candidate du RN. "Ca pose la question que je pose en réalité depuis le début de la candidature d'Éric Zemmour: à quoi sert cette candidature, si ce n'est à dégager le terrain à (la candidate de LR) Valérie Pécresse pour lui permettre d'être au second tour", a conclu la candidate d'extrême droite sur ce point.

Menacée et parfois même dépassée par Éric Zemmour en fin d'année dans les sondages, Marine Le Pen a dernièrement repris le dessus, en étant créditée autour des 17% des intentions de vote, contre 12 à 13% pour son rival à l'extrême droite.

Hugues Garnier avec AFP Journaliste BFMTV