Marseille, Lyon, Bordeaux... Les images des lumières des mairies éteintes en solidarité avec Gaza

Des actions symboliques en soutien au peuple palestinien. Suivant l'initiative du maire de Marseille Benoît Payan, plusieurs mairies de France ont éteint les lumières de leurs hôtels de ville mercredi 29 mai au soir, en mémoire des victimes de Gaza, après le bombardement israélien qui a fait 45 morts à Rafah le 26 mai.
"L'horreur des frappes meurtrières sur Rafah nous révolte et nous touche au plus profond de notre humanité", a publié le maire de Marseille sur le réseau social X, appelant "tous les Maires de France" à suivre son geste.
Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse (PS), a indiqué dans la foulée qu'il répondrait à cet appel, tout comme celui de Lyon, Grégory Doucet (EELV), et celui de Bordeaux, Pierre Hurmic (EELV).
"Nous éteignons les lumières et nous gardons les yeux ouverts", a ajouté l'élu bordelais sur X.
De son côté, la maire de Lille Martine Aubry (PS) a déclaré "partager la colère devant les horreurs des frappes meurtrières sur Rafah". Mais comme les lumières de l'hôtel de ville y sont déjà éteintes le soir, pour des raisons de sobriété énergétique, elle a annoncé éteindre "les lumières d'autres bâtiments publics" dès demain.
Les lumières ont également été éteintes sur les frontons des mairies de Grenoble et de Montpellier.
Mobilisations
Ces initiatives ont été accompagnées, toujours ce mercredi, de nombreuses manifestations dans les rues de plusieurs villes du pays. À Paris, pour le troisième jour consécutif, 5.000 personnes se sont réunies et une centaine d'entre elles ont convergé en direction de l'Assemblée nationale.
Plus tôt dans la journée, 1.200 personnes avaient manifesté dans les rues de Marseille selon la Préfecture de police.
À Lyon, 1.000 personnes ont également manifesté dans la journée, chantant "Nous sommes tous des enfants de Gaza". Dans la soirée, le chanteur britannique Eric Clapton s'y est produit sur scène avec une guitare aux couleurs de la Palestine.
À Metz, le maire François Grosdidier a indiqué vouloir aller encore plus loin et souhaite accueillir dans sa ville des réfugiés venis de Gaza.
"La ville de Metz se porte volontaire auprès du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères pour accueillir des familles fuyant la guerre à Gaza. Metz a toujours contribué à l’accueil des réfugiés victimes des guerres", a-t-il dit dans un communiqué relayé par France Bleu, invoquant la "tradition humaniste" de sa ville.
Un bombardement israélien dimanche soir, dans un camp de déplacés du quartier de Tal Al-Sultan, à Rafah, a fait 45 morts et 249 blessés, selon le ministère de la Santé dans l'enclave de Gaza, dirigée par le mouvement islamiste du Hamas.