Marine Le Pen, « pour la peine de mort... comme Obama »

Marine Le Pen, ce mercredi sur RMC/BFMTV - -
Marine Le Pen était l’invitée de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFMTV ce mercredi. Au cours de son entretien, la présidente du Front national a confirmé être, « à titre personnel », en faveur de la peine de mort. « Je suis pour car je suis avocate, a ainsi declaré Marine Le Pen. Dans une construction de peine, il faut un sommet et une base. Soit la perpétuité réelle, on ne sort plus jamais, soit la peine de mort».
« Obama est pour » a-t-elle également argumenté. Le président américain a en effet ouvertement soutenu la peine de mort, en 2008, mais sous certaine condition. « J'ai dit à plusieurs reprises que je pense que la peine de mort devrait être autorisée dans un nombre très limité de circonstances, pour les crimes les plus extrêmes..., avait-il alors déclaré. Je pense que le viol d'un petit enfant, de 6 ou 8 ans, est un crime hideux et si un Etat décide que dans des circonstances réduites, limitées, et bien définies, la peine de mort est au moins potentiellement applicable, ça, ça ne viole pas notre Constitution ».
« Les Français doivent être interrogés »
« Je m'aperçois que, du jour où on a supprimé la peine de mort, on a aussi, de fait, supprimé l'enfermement à vie, qui n'existe pas en France. Ce qui veut dire que certains parents dont les enfants ont été massacrés peuvent un jour retrouver l'assassin de leurs enfants et le croiser dans la rue. Je trouve ça inadmissible », a souligné la présidente du Front national qui demande également une consultation nationale sur le sujet. « A titre personnel, je suis pour la peine de mort mais je pense que les Français doivent être interrogés ».
Ministre de l'Intérieur ? « J'aurais dit non »
Marine Le Pen a par ailleurs précisé qu'elle aurait refusé d'entrer au gouvernement de Nicolas Sarkozy si on lui avait proposé. « Ils seraient tombés sur un os. J'aurais dit non. Je contestais et je continue à contester les résultats de la politique menée par Nicolas Sarkozy », a dit la présidente du Front national, alors qu'on l'interrogeait sur l'idée envisagée chez les conseillers du chef de l'État entre les deux tours de la présidentielle de proposer Marine Le Pen comme ministre de l'Intérieur en cas de réélection de Nicolas Sarkozy.