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Politique

Marine Le Pen demande la "fermeture des mosquées salafistes" en France

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La présidente du Front national Marine Le Pen a demandé samedi à Perpignan la "fermeture des mosquées salafistes" en France au lendemain de l'attentat en Isère où un chef d'entreprise a été décapité.

"Je demande depuis des mois des mesures fortes : retrouver nos frontières nationales en sortant de la passoire Schengen; expulser du territoire national les étrangers suspectés de fondamentalisme islamiste; expulser les binationaux coupables ou complices de ces actes abjects après les avoir déchus de la nationalité française; des moyens humains pour la police, le renseignement, l'armée, à qui on doit donner des ordres politiques; geler la construction de mosquées nouvelles et surveiller les prêches", a demandé une nouvelle fois Marine Le Pen au début d'un discours consacré au bilan des eurodéputés FN à Bruxelles et Strasbourg.

La présidente du FN a aussi demandé, fait nouveau, de "fermer les mosquées salafistes en France, comme l'ont fait l'Egypte ou la Tunisie". "Notre pays vient de connaître une nouvelle attaque de nos ennemis terroristes islamistes. Islamistes ! Je le dis parce qu'une fois encore, dans les déclarations publiques de François Hollande et de Nicolas Sarkozy, pas une seule fois ce mot n'a été prononcé", a critiqué Mme Le Pen.

D'après elle, "il n'est plus temps de parler, de se concerter, de lancer des sites internets ou de vaines journées de la laïcité. Il est aujourd'hui urgent d'agir, de riposter, de prendre des mesures fortes et fermes pour éradiquer ce fléau qu'est le fondamentalisme islamiste."

"Le gouvernement a sombré dans l'inaction et la passivité"

"Combien de temps encore allons-nous nous laisser dévorer ?" s'est demandé la dirigeante d'extrême droite qui s'est dite en "colère contre ce gouvernement qui a sombré dans l'inaction et la passivité, se retranchant dans le 'sacro-saint esprit du 11 janvier' qu'il ose encore invoquer toute honte bue." D'après elle, "l'esprit du 11 janvier n'a pas arrêté le véhicule (vendredi), n'a pas protégé le chef d'entreprise de la décapitation, n'a pas arrêté" l'auteur présumé de l'attentat de vendredi.

"Le gouvernement est dépassé, perdu, tétanisé"

Pour Mme Le Pen, "le gouvernement est dépassé, perdu, tétanisé comme un lapin dans les phares d'une voiture. Son seul remède consiste, en toute circonstance et quel que soit le sujet, à laisser pourrir la situation", évoquant comme exemple le "conflit entre taxis et Uber", la "vague historique de clandestins", les "18.000 migrants à Calais", la "poudrière des banlieues", l'"avancée inexorable du fondamentalisme islamiste", le "chômage de masse en France et en Europe", la "crise grecque".

la rédaction avec AFP