M. Le Pen : « Bien sûr qu'Hortefeux pense ce qu'il a dit »

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Revenant sur la polémique visant des propos jugés racistes du ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, Marine Le Pen, vice-présidente du Front National, dénonce « une hypocrisie fantastique de la classe politique française : en privé ou avec les militants, ils expriment leurs pensées profondes - à savoir qu'il y a aujourd'hui trop d'immigration et qu'elle pose problème -, mais en revanche dans leurs actes, ils font exactement l'inverse. Bien sûr que Brice Hortefeux pensait ce qu'il a dit. Mais il fait l'inverse. Et c'est ça qui mérite condamnation.
Je suis extrêmement dure à l'égard de Brice Hortefeux, parce que je sais qu'il connaît la situation. Parce qu'il est soumis au politiquement correct et à la pensée unique, il fait, dans ses actes, exactement l'inverse. C'est monsieur Hortefeux qui a organisé le rapatriement de 80 clandestins, qu'il est allé chercher à Malte pour les ramener en France, alors qu'il est sensé lutter contre l'immigration clandestine. C'est cette hypocrisie qui est scandaleuse : dans les réunions privées, on dit ce qu'on pense - ils sont conscients, lucides sur la situation de la France, mais ils font exactement l'inverse.
Monsieur Hortefeux n'est pas capable de faire la différence entre ce jeune homme, qui est un Français manifestement parfaitement assimilé, et les masses de populations immigrées qu'il fait rentrer en France et qui sont aujourd'hui inassimilables. Moi, en public ou en privé, je ne tiendrais pas ces propos-là, parce que je fais la différence. »
« La meute s'est retournée contre Hortefeux »
Le 9 septembre dernier, le préfet Paul Girot de Langlade, soupçonné d'avoir tenu des propos racistes devant une employée d'origine antillaise à l'aéroport d'Orly près de Paris, a été mis à la retraite d'office. Et pour Marine Le Pen, la polémique actuelle sur les récents propos du ministre de l'Intérieur, est un juste retour des choses : « Il a été le chef de la meute contre le préfet Girot de Langlade, il a été le chef de cette police de la pensée. Il l'a quand même mis à la retraite sans même une explication. Monsieur de Langlade n'a même pas pu s'exprimer ; il a été immédiatement mis à la porte, parce que les associations antiracistes l'avaient demandé. Et bien, c'est l'arroseur arrosé. Aujourd'hui, la meute s'est retournée contre monsieur Hortefeux. »