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Limogeage de Batho : « Le sentiment d'une grande faiblesse », pour Fillon sur RMC

François Fillon affirme qu'il ira "jusqu'au bout" dans sa course pour 2017.

François Fillon affirme qu'il ira "jusqu'au bout" dans sa course pour 2017. - -

Le député de Paris François Fillon était invité ce mercredi matin sur RMC et BFMTV. L’ancien Premier ministre souhaite se présenter à la primaire de l’UMP en 2016 ira « jusqu'au bout ». Il affirme qu’Edward Snowden ne devrait pas se voir accorder l’asile politique en France.

Invité ce mercredi sur RMC et BFMTV, l’ancien Premier ministre François Fillon est revenu sur le limogeage de Delphine Batho et la loi sur le non-cumul des mandats, qu'il ne votera pas. Le député de Paris souhaite se présenter à la primaire de son parti en 2016 et affirme qu’il est « toujours allé jusqu’au bout » quand il prend une décision.

L’UMP, clair avec le FN ?

8h56 - François Fillon : « Il y a eu du flottement après les élections, je pense que les choses sont en train de s’éclaircir. Mais il faut être vigilant, certains ont oublié ce qu’est l’extrême droite. Beaucoup de Français n’ont pas le souvenir de la fragilité de la République ».

La responsabilité de combattre le FN ?

8h56 - François Fillon : « Je l’ai toujours dit. Le FN défend des thèses extrémistes qui n’ont rien à voir avec les réalités économiques de ce pays. Quand vous regardez l’histoire de France, il n’y a pas un seul exemple où la France s’en est sortie grâce à des positions extrémistes. Il faut rassembler les Français, pas les opposer ».

Les propos de Marine Le Pen, incitation à la haine raciale ?

8h54 - François Fillon : « Personne n’est au-dessus des lois. Il y a des magistrats qui jugeront ».

Oserez-vous affronter Nicolas Sarkozy ?

8h50 - François Fillon : « J’ai été loyal pendant 5 ans à Nicolas Sarkozy. Le Premier ministre n’est pas le collaborateur du président, beaucoup de choses se sont équilibrées avec le temps. Mais on a perdu les élections, je veux proposer un projet aux Français, je pense que le risque de déclin est beaucoup plus grave que ce qu’on imagine. Il faut des réformes radicales, je veux les présenter. On verra bien. Ceux qui disent que je n'aurai pas le courage doivent être prudents, quand j’ai pris une décision, je suis toujours allé au bout ».

Sur le non-cumul des mandats

8h48 - François Fillon : « Toute ma formation politique votera contre. Je suis pour la suppression du cumul des mandats, mais à une condition : qu’on redonne aux parlementaires la place qui doit être la leur, car les parlementaires sont allés chercher leur légitimité dans les collectivités, et parfois leurs moyens. Je suis pour une diminution drastique du nombre de députés et sénateurs, mais qu’on leur donne des bureaux, des collaborateurs, des moyens. Là, on va affaiblir encore un peu plus l’un des seuls contrepouvoirs au président ».

8h46 - François Fillon : « Si nous ne faisons pas preuve de rigueur, c’est toute l’économie européenne qui va entrer dans les turbulences. Mais il faut une politique de soutien aux universités, à l’innovation. On a peur de tout : des OGM, du nucléaire, des gaz de schiste, de tout ce qui a été le moteur du progrès pendant des siècles. Le pire exemple est celui des gaz de schiste, on s’est même interdit de faire des recherches pour trouver d’autres technologies. On a manqué de courage. Il y a trop de règlementations dans notre pays ».

8h44 - François Fillon : « Tous les pays industrialisés sont en croissance, sauf la France. Il aurait fallu continuer, en l’accentuant, l’effort que nous avons entamé. Il y aura 2 200 fonctionnaires de plus à la fin de l’année que quand nous avons quitté le pouvoir. Si vous voulez conserver une fonction publique moderne, il ne faut pas proposer un gel des salaires, donc il faut accepter de diminuer le nombre de fonctionnaires de manière importante, et j’imposerais la même règle aux collectivités locales. Il faut aussi baisser le coût du travail en augmentant la TVA pour relancer l’activité économique. Et il faut redonner des libertés sur la question du temps de travail ».

Le budget 2014, un « mauvais budget » ?

8h42 - François Fillon : « Il ne faut pas croire qu’un budget qui baisse n’est pas un mauvais budget. Mais le gouvernement ne baisse pas le budget de l’Etat, c’est faux. Le déficit s’accroit, l’endettement s’accroit. Donc je ne peux pas dire qu’un ministre qui défend son budget simplement parce qu’il est à la baisse a raison. Tous les budgets doivent baisser ».

Sur le limogeage de Delphine Batho

8h41 - François Fillon : « La volonté de construire un grand ministère de l’Environnement a été abandonnée. Ça laisse amer quand on pense aux critiques de la gauche quand nous étions au gouvernement. Delphine Batho n’a pas eu raison de critiquer le budget 2014, mais c'est une victime collatérale des difficultés qu'a François Hollande avec sa majorité ».

8h40- François Fillon : « Ça vient bien tard, et ce n'est pas celle qui le fait avec le plus de violence et de dégats qui est virée. On a Arnaud Montebourg qui matin et soir remet en cause la politique du gouvernement, critique Merkel. Ça donne le sentiment d’une grande faiblesse. Hollande a menacé une fois, deux fois, et ça tombe sur les plus faibles. C’est une preuve d’autorité tardive qui arrive dans un secteur de plus en plus sinistré. Premier acte, on casse le grand ministère de l’Environnemment. Ensuite, on vire madame Bricq, puis madame Batho ».

L’affaire du président bolivien Morales, dont l’avion a été empêché de survoler le territoire français car Edward Snowden était suspecté de s'y cacher.

8h38 - François Fillon : « Je comprends la démarche. Mais je pense que s’agissant d’un chef d’Etat, elle va faire l’objet d’explications ».

L’asile politique pour Edward Snowden ?

8h36 - François Fillon : « Non, car il y a des règles. Il est recherché par les Etats-Unis, nous avons des accords d’extradition. Ce qu’on reproche aux Etats-Unis dans cette affaire d’espionnage, c’est justement de ne pas respecter le droit. Nous sommes une puissance, on doit être respecté, il faut taper du poing sur la table. On veut de explications, des excuses si c’est avéré, et la démonstration que ça ne se reproduira pas. Comment, sinon, négocier un accord de libre-échange avec l’Union européenne. Sans explications ni excuses, il faut suspendre les négociations ».

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Mathias Chaillot avec Jean-Jacques Bourdin