BFMTV
Les Républicains

Xavier Bertrand: "Je ne supporte plus la politique nationale"

placeholder video
Alors que le Premier ministre Manuel Valls a appelé les sympathisants socialistes à voter pour lui, le candidat dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Xavier Bertrand, est aujourd'hui le mieux placé pour contrer le Front national dans cette région.

Face à la déconvenue du candidat socialiste dans le nord-Pas-de-Calais-Picardie, arrivé troisième lors du premier tour des élections régionales, le Premier Manuel Valls a appelé lundi soir à voter pour son rival Les Républicains, Xavier Bertrand. Objectif: faire barrage à Marine Le Pen, arrivée en tête dans cette région du nord et où un électeur sur deux a voté pour elle à Calais.

"L'ennemi numéro 1 du FN"

"C'est difficile pour un homme de gauche d'appeler à voter pour un homme de droite", a salué Xavier Bertrand mardi matin sur BFMTV-RMC, assurant "prendre la mesure" de la consigne donnée par Manuel Valls. Avec le retrait du candidat socialiste Pierre de Saintignon, Xavier Bertrand fait aujourd'hui figure de favori pour le second tour, même s'il préfère rester prudent. "Je pense que ça va être très serré, j'en appelle aussi aux électeurs de gauche", a-t-il lancé.

"Je suis l'ennemi numéro 1 du Front national depuis de nombreuses années, c'est pour ça que Marine Le Pen me déteste autant", a-t-il jugé, estimant représenter le meilleur rempart contre le FN.

Bertrand fustige la politique nationale

Et pour la poursuite de sa campagne, Xavier Bertrand n'a pas prévu de faire venir des ténors de son parti Les Républicains en meeting entre les deux tours. "Je ne supporte plus la politique nationale, cette politique où tout le monde pense à son nombril, tout le monde dit j'ai compris et ils font rien", a-t-il fustigé. L'ancien ministre du Travail a également critiqué les consignes de votes entre les deux tours des élections régionales: "Qui on est pour donner des conseils aux gens alors qu'on n'a pas été capable de sortir la France de ses difficultés?"

Et d'assurer vouloir se consacrer à la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, affirmant même "ne plus être certain" d'être candidat à la primaire à droite en vue de la présidentielle de 2017.

S. C.