VIDEO - Juppé: "Il y a une possibilité que je sois candidat" à la primaire

Alain Juppé - -
L'ancien Premier ministre, président par intérim de l'UMP, Alain Juppé était l'invité de BFMTV mercredi matin. Bygmalion, UMP, retour de Nicolas Sarkozy... Voici ce qu'il fallait retenir de son interview.
> L'exclusion de Lavrilleux
"Je me suis abstenu pour des raisons morales de voter la procédure d'exclusion de Jérôme Lavrilleux" qui "a renoncé lui-même à la présomption d'innocence" dans le prolongement de l'affaire Bygmalion, a expliqué Alain Juppé avant de rappelé qu'il "avait lui-même été condamné il y a vingt ans". Il était même resté président de l'UMP jusqu"à sa condamnation: "Moi je n'avais pas avoué"
"La justice doit faire la lumière sur l'affaire Bygmalion, la plainte de l'UMP a été confirmée", se contente de dire Alain Juppé.
> La rencontre avec Sarkozy
"On s'est téléphonés avec Nicolas Sarkozy et on a convenu de se voir", a expliqué l'ancien premier ministre sans révéler le contenu d'une "conversation privée". C'est "à lui de décider s'il souhaite s'exprimer, a-t-il assuré. Je n'ai pas d'injonction à lui donner, il a suffisamment d'expérience politique". Par ailleurs, les deux hommes pensent que "l'UMP a encore un avenir". Cette information met à mal l'hypothèse d'un changement de nom du parti.
"Je ne cherche pas à faire des secrets [en ne révélant pas la teneur de leurs échanges, ndlr] mais la situation politique, celle de l'UMP, était au coeur de notre rencontre". Attaqué par l'ancien chef de l'Etat sur son âge, Alain Juppé a estimé qu'il "vaut mieux un sexa en forme qu'un quinqua amorti".
> Présidentielle 2017
"Il faut préparer le rebond de l'UMP et donner la parole aux militants", estime Alain Juppé, favorable à l'organisation d'une "primaire ouverte début 2016", un systèmle qui "a bien réussi au pari socialiste même s'ils n'ont pas forcément élu le meilleur".
Sera-t-il candidat?. "J'y réfléchis, il y a une possibilité que je sois candidat", répond-t-il. Quand prendra-t-il sa décision? "Quand je connaîtrais la date de la primaire".
Le maire de Bordeaux souhaite que sa famille politique "joue collectif" et regrette "la prévalence des égos" à l'UMP.
Pour expliquer sa popularité, il estime "ne jamais prendre de position sectaire" et vise à chaque fois "l'apaisement" car "la société française en a besoin". Ensuite, "les sondages baisseront si je reviens au centre du débat", sourit-il.