Nicolas Sarkozy condamné dans l'affaire Bygmalion: l'ex-président se pourvoit en cassation

Nicolas Sarkozy se pourvoit en cassation. Quelques minutes après sa condamnation à un an de prison, dont six mois ferme, dans l'affaire Bygmalion, l'ancien président de la République, par la voix de son avocat, a annoncé contester l'arrêt de la cour d'appel de Paris devant la cour de cassation.
"Un pourvoi en cassation vient d’être enregistré, cet arrêt a pour effet de suspendre immédiatement les effets de cet arrêt", a annoncé Me Vincent Desry, l'avocat de Nicolas Sarkozy.
Plaidant l'innocence de son client qui veut la voir reconnue par la justice, le conseil juridique de l'ancien président de la République met en cause le fondement de la décision de la cour d'appel de Paris prise ce mercredi. "L’arrêt est hautement contestable (...) lorsqu’on le compare à une décision rendue il y a dix jours, le raisonnement est en pleine contradiction", insiste l'avocat.
"Deux poids, deux mesures"
Me Desry cite le jugement du tribunal correctionnel de Paris dans l'affaires des assistants parlementaires du Modem. Début février, le patron du parti centriste François Bayrou avait été relaxé au bénéfice du doute. "Aucun élément ne permet d’affirmer que M. Bayrou avait connaissance de la non-exécution des contrats d’assistants parlementaires", a tranché le tribunal. Depuis, le parquet a fait appel.
"Le raisonnement juridique qui a été adopté il y a dix ans si on l’applique à la situation de Nicolas Sarkozy, la relaxe aurait dû être prononcée", insiste encore Me Vincent Desry, qui dénonce le "deux poids, deux mesures" infligé à son client.
L'avocat estime que Nicolas Sarkozy "n'a pas commis le moindre acte positif au titre de l’infraction pour laquelle il est condamné". La cour d'appel de Paris l'a condamné pour "financement illégal" de sa campagne présidentielle de 2012, reconnu coupable d'avoir largement dépassé le plafond légal des dépenses.