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Les Républicains

Sarkozy appelle les Républicains à "l'unité", sans être "obsédés" par la primaire

Nicolas Sarkozy, le 3 juin 2015.

Nicolas Sarkozy, le 3 juin 2015. - Lionel Bonaventure - AFP

Dans une tribune publiée sur Facebook, le président des Républicains appelle sa famille politique à l'unité, à trois mois des élections régionales, et à ne pas "être obsédées trop tôt" par la primaire de 2016. Il fustige également une "nouvelle pensée unique".

A un peu plus de trois mois des élections régionales, Nicolas Sarkozy appelle les Républicains à "l'unité" et à ne "pas être obsédés trop tôt" par la primaire pour la présidentielle de 2017, dans un message mis en ligne mercredi sur sa page Facebook.

Dans ce long texte, publié tout juste un an après son retour officiel en politique, le président des Républicains fixe "trois objectifs essentiels" pour les mois à venir: "consolider (l')unité" du parti et "rassembler les Français", "engager la reconquête des régions" aux élections de décembre, et "bâtir un projet commun, celui qui sera le fondement de notre crédibilité politique au moment de l’élection présidentielle de 2017".

"Pas être obsédés trop tôt" par la primaire

S'agissant de ce dernier point, Nicolas Sarkozy met en garde: "Les élections primaires auront lieu à la fin de 2016. Les Français ne comprendraient pas que nous leur donnions le sentiment d’être obsédés trop tôt par cette échéance". "Beaucoup reste à faire sur (le) chemin de l'alternance. Nous ne la réussirons qu'en continuant à en préparer le succès collectivement", avertit-il.

"Bien sûr, les ambitions des candidats déjà déclarés à l'élection primaire (novembre 2016) sont légitimes", affirme le président des Républicains, alors qu'Alain Juppé et François Fillon font déjà campagne. "Ce sont des contributions utiles et précieuses qui ont toute leur place au sein des Républicains". "Mais nous devons veiller à ce que, quelque soit le candidat qui gagnera la primaire, notre famille politique affiche une position commune sur un ensemble de sujets essentiels", prévient-il.

Une "nouvelle pensée unique"

Nicolas Sarkozy, qui s'est par le passé attaqué, de nombreuses fois, à la "pensée unique", s'en prend dans cette tribune à "une nouvelle pensée unique" qui "a comme premier porte-parole la gauche au pouvoir".

"Cette nouvelle pensée unique", explique notamment l'ancien président de la République, "c'est celle qui veut faire croire aux Français que la reprise est là", "qui nous interdit de dire que le système social français est à bout de souffle", "qui a érigé les 35 heures en totem", "conteste le mot même d’assistanat", "ne veut pas reconnaître que l’Ecole de la République régresse", "qui nous fait le procès de la récupération politique lorsque nous essayons de réfléchir à la question de l'immigration", "qui laisse à penser que l'insécurité" a baissé, "qui fait croire aux citoyens qu’on ne peut aller plus loin dans la lutte contre le terrorisme", "qui voudrait nous interdire de parler de notre identité".

V.R. avec AFP