Sarkozy à la recherche d'un milliard ?

Selon Mediapart, l'ancien chef de l'État chercherait à créer un fonds d'investissements spécialisé dans le private equity et basé à Londres.

"Partir faire du fric, comme Clinton". Nicolas Sarkozy n'en a jamais vraiment fait mystère: son mandat de président de la République derrière lui, l'ancien chef de l'État avait pour ambition d'entrer dans les affaires et de parcourir le monde. Conférences, déplacements, prospections… tout en gardant un œil sur la politique française, l'ancien leader politique bascule chaque jour un peu plus vers son objectif.

Selon Mediapart, Nicolas Sarkozy chercherait aujourd'hui à rassembler 1 milliard d'euros pour la création d'un fond d'investissements. Basé à Londres, celui-ci serait spécialisé dans le "private equity", l'investissement dans les sociétés non cotées en bourse. "La brigade financière détient des indices de ce projet", explique lundi le site d'information. Un projet pour l'instant au stade exploratoire, puisque les statuts de la future société n'auraient pas encore été déposés, mais qui, conflit d'intérêts oblige, signerait définitivement le retrait de Nicolas Sarkozy de la vie politique.

Dès lors, les conférences privées que l'ancien chef de l'État multiplie aux quatre coins du globe ne seraient qu'un prétexte pour des prises de contacts confidentielles et démarcher des investisseurs potentiels : BTG Pactual à New York en octobre, puis à Sao Paulo, Temasek à Singapour, Alfa Bank à Moscou… les prospections, organisées dans le plus grand secret, se multiplieraient, grâce notamment à l'entremise de l'éminence grise de l'ancien chef de l'État, Alain Minc.

Resterait encore à Nicolas Sarkozy pour convaincre les investisseurs, à d'enrichir lui-même le futur fonds. Et là encore, l'ancien chef de l'État aurait les appuis qu'il faut. "Énumérant des grandes fortunes qui lui sont proches, [Nicolas Sarkozy] a ainsi indiqué que différents hommes d'affaires français pourraient appuyer son projet. Dans le lot, il a cité le nom de Stéphane Courbit", écrit Mediapart.