Romans-sur-Isère: Éric Ciotti finit par condamner le rassemblement de l'ultradroite

Invité de BFMTV ce dimanche, le président du parti Les Républicains n'avait pas condamné les violences de militants de l'ultradroite à Romans-sur-Isère, en marge de la mort du jeune Thomas.

Le président des Républicains (LR), Éric Ciotti a condamné ce lundi le rassemblement violent d'extrême droite de samedi à Romans-sur-Isère lié à la mort du jeune Thomas, après avoir été sévèrement critiqué pour ne pas avoir réagi dans les mêmes termes dès dimanche.

"Oui, je condamne", a affirmé le patron des Républicains sur C8, après la condamnation de six personnes à des peines de six à dix mois de prison ferme pour avoir participé samedi soir à un attroupement violent d'ultradroite à Romans-sur-Isère lié à la mort de Thomas, poignardé à la fin d'un bal dans un village voisin.

"Tout ne se vaut pas dans ce pays"

"C'est faux de dire que je n'ai pas condamné", s'est défendu Éric Ciotti, qui avait notamment été attaqué par Jean-Luc Mélenchon sur X pour ne pas avoir condamné "l'agression" et maintenir une "ambiguïté avec le racisme (qui) encourage les pires débordements de violences".

"Il y a une justice dans notre pays. Elle est passée, dont acte", a affirmé le patron de LR qui a justifié son attitude dimanche en assurant qu'il refusait de "mettre sur le même plan" la mort de Thomas et le rassemblement d'extrême droite.

"Tout ne se vaut pas dans ce pays", a-t-il affirmé, dénonçant toutefois des "idiots qui ont manifesté, qu'on doit condamner et qui l'ont été".

Des dizaines de militants de la mouvance identitaire, cagoulés, venus de toute la France, se sont retrouvés samedi soir à Romans-sur-Isère "pour en découdre", selon les autorités, avec les jeunes du quartier de la Monnaie, dont seraient issues certaines des personnes impliquées dans la mort de Thomas.

Selon une note du renseignement consultée par BFMTV, "de nouveaux rassemblements organisés par l'ultradroite vont se tenir et sont susceptibles de manifester un niveau de violence égal, voire supérieur, à l'encontre des populations issues de l'immigration et des forces de l'ordre".

B.F avec AFP