Pour Sarkozy, la France vit "une tyrannie des minorités"

Nicolas Sarkozy ne lâche pas le thème identitaire. Interrogé sur l'idée qu'il se faisait de la culture française, le prétendant à l'Elysée n'a pas tardé à évoquer l'Islam.

Comme un air de 2012. Invité de la matinale d'Europe 1, Nicolas Sarkozy s'est livré à une analyse de ce qu'était pour lui l'identité française, et des défis qui, selon lui, se posent aujourd'hui à la France en la matière, reprenant en parti son discours de mercredi soir à Saint-André-lez-Lille où il a fustigé "le triomphe des minorités".

Selon le candidat à la primaire de la droite, la France vit "une tyrannie des minorités", une expression déjà employée auparavant par le président des Républicains qui estime que "chaque communauté défend ses propres intérêts".

L'Islam au coeur du débat

Rapidement, Nicolas Sarkozy en vient à ce qui est pour lui le coeur du sujet: l'Islam. Alors qu'aucune question ne lui est posée à ce propos, le président des Républicains embraye seul:

"Le plus intolérable, c’est la police de la pensée qui fait que quand on dit islam, on est catalogué islamophobe. La République ne peut pas reculer devant des attitudes, des obligations vestimentaires qui ne correspondent pas au mode de vie français -en France l'homme et la femme sont égaux- devant des habitudes alimentaires qui fait que ça ne correspond pas à l'idée que l'on se fait de l'école de la République". 

Une position habituelle pour le chef des Républicains qui a par ailleurs ajouté que "quand on est enfants de parents d'origine maghrébine, on doit apprendre l'histoire de France". Sur un ton alarmiste, Nicolas Sarkozy a enfin martelé qu'il ne "voulait pas que l'identité française disparaisse", et qu'il souhaitait faire de l'école le "conservatoire de la culture française".

P.A.