Pécresse en mode séduction, Copé fatigué : la soirée en images

Stephen Bunard a décodé le langage "non verbal" des élus de l’UMP. - -
Le vote des adhérents pour désigner un nouveau président à l’UMP a tourné à la foire d'empoigne dimanche, Jean-François Copé et François Fillon revendiquant chacun la victoire lors de deux discours. Au-delà des mots, Stephen Bunard, synergologue et spécialiste de la communication, lui, a scruté les gestes des deux candidats et de leur garde rapprochée lors de ces discours. Pour BFMTV.com , il livre son analyse et décode le langage "non verbal" des élus de l’UMP.

Pécresse en mode séduction
Derrière François Fillon, qui prononce dimanche son discours, Valérie Pécresse est tout sourire. Peut-être un peu trop. "On a l’impression sur ces images qu’elle est en train de passer un casting. L’élue UMP est totalement en mode séduction : elle penche sa tête vers le côté gauche, elle opère des moues de séduction et offre un sourire franc", explique d'abord Stephen Bunard.
Puis, "Valérie Pécresse opère également des recadrages avec ses cheveux, assez curieux, à la manière des pubs pour le shampoing", ajoute le spécialiste avant d’insister : "sa tête, aussi, est souvent très en arrière, ce qui est signe de fierté. Elle est heureuse d'être là".
Reste qu’au final, "son attitude laisse perplexe : ses grands sourires viennent rythmer de manière non verbale les propos de François Fillon de façon totalement incongrue. Ils sont déconnectés du sens du discours de son champion".

Estrosi, en mode surveillance aiguë
Derrière François Fillon, se trouve aussi Christian Estrosi. "On voit bien que les yeux du maire de Nice balaient alors l’assistance. Cela signifie qu’il est très agité et qu’il est en mode surveillance. Il surveille un peu partout l’audience", ajoute Stephen Bunard.
A noter que "son sourire est un sourire social, pas franchement sincère : sa bouche sourit mais pas ses yeux. Il est dans le contrôle. Il est stressé", assène-t-il.

Fillon, la volonté de performer
"François Fillon, lui, est fidèle à lui-même. Il est solennel, grave", précise encore le synergologue. "On note chez lui des coups d’épaules gauches. Ce sont des élans spontanés qui trahissent sa volonté d’être à la hauteur, de performer", ajoute-t-il.
Puis, quand il évoque la commission électorale interne à l’UMP, la Cocoe, "François Fillon donne un coup de langue vers la gauche, signe que la pression monte, et que l’ancien Premier ministre est ici sous tension", estime Stephen Bunard. Selon lui, François Fillon tacle ici la commission.

Copé essaie de convaincre
Enfin, selon le synergologue, Jean-François Copé, lors de son discours "a les sourcils constamment relevés. Un geste que l’on fait pour souligner ce qui est important". " Mais quand on le fait en permanence, cela veut dire que l’on veut convaincre. En somme, dimanche soir, le candidat à la présidence de l’UMP ne prend pas acte de sa victoire. Mais souhaite plutôt convaincre son auditoire qu’il a gagné. Mais lui-même est convaincu de son bon droit", analyse le spécialiste du langage non verbal.
"On note toutefois sa fatigue : sa paupière gauche tombante trahit, en effet, sa fatigue émotionnelle", insiste-t-il.
>> Suivez, les dernières informations en direct sur le dépouillement à l'UMP