Les rendez-vous politiques de Sarkozy

Nicolas Sarkozy, ici au Parc des princes en 2014, a quatre rendez-vous politiques majeurs à venir... - -
"Le calendrier judiciaire est calqué sur le calendrier politique", s'est émue l'ancienne secrétaire d'Etat UMP Norra Berra après la mise en examen de Nicolas Sarkozy pour corruption et trafic d'influence actif. Depuis son départ de l'Elysée en mai 2012, malgré les affaires où son nom a été cité, le retour sur la scène politique de l'ancien président de la République faisait de moins en moins de doutes. D'autant plus que quatre échéances majeures approchent à grands pas.
> Le retour à la fin de l'été 2014
Si, fin juin, Nicolas Sarkozy en était "encore au temps de la réflexion", son retour devait avoir lieu cet été, via le réseau social Facebook, croyait savoir le Journal du dimanche le 22 juin dernier. La date aurait été définie pour la fin du mois d'août, date à laquelle s'achève la tournée mondiale de son épouse Carla Bruni.
Selon l'hebdomadaire, les formules prudentes n'étaient plus qu'une façade tant Nicolas Sarkozy se dit désolé par la "situation de la France sous François Hollande" et par l'état d'une UMP où les camps "se dévorent".
Plusieurs sources à l'UMP soutenaient également qu'il reviendrait "dans la première quinzaine de septembre"... Une époque à laquelle il pourrait annoncer sa candidature à la présidence de l'UMP. Car, pour un retour réussi, il faut une annonce forte.
> La présidence de l'UMP en décembre 2014
Candidat ou pas candidat? Le triumvirat - Juppé, Fillon, Raffarin - nommé à la tête de l'UMP a décidé d'organiser un congrès du parti avant la fin de l'année. "Je souhaite qu'il soit candidat", avait d'ailleurs assuré son fidèle Brice Hortefeux au Monde quand François Fillon estimait que "ce n'était pas d'actualité". Les évolutions judiciaires le concernant contrarient-elles Nicolas Sarkozy dans son programme?
Toujours est-il que cette élection aura le lieu le 29 novembre et le 6 décembre prochain. Le jour de la Saint-Nicolas. Les quelque 130.000 adhérents du parti seront appelés à se prononcer alors que les sympathisants le "considèrent toujours comme le premier candidat à l'élection présidentielle [...] malgré la baisse de popularité" depuis un an, a expliqué le politologue Jean-Daniel Lévy à BFMTV.com.
> La primaire UMP mi-2016
La primaire devient "inutile quand un choix s'impose naturellement", estimait Brice Hortefeux. Dans l'esprit du président de l'association des "Amis de Nicolas Sarkozy", l'élection du nouveau président de l'UMP doit suffire. En cas de plébiscite, pourquoi revoter vingt mois plus tard en 2016?
Cette échéance est pourtant souhaitée par de nombreuses figures du parti, les deux anciens Premier minitres Juppé et Fillon en tête. Elle doit être dissociée de l'élection du président et ce dernier ne pourrait pas y prendre part.
Sauf que Nicolas Sarkozy ne se voit pas batailler avec d'autres, lui l'ancien leader. En juillet 2013, Le Figaro lui prêtait la volonté de "supprimer la primaire UMP".
"Vous imaginez l’ancien président de la République débattre avec l’ex-Premier ministre? Ce serait risible et dangereux", assure même un proche à Libération.
> La présidentielle de 2017
Aujourd'hui la cote de popularité de Nicolas Sarkozy, bien que toujours haute chez les proches de l'UMP, baisse au profit du maire de Bordeaux Alain Juppé. Le duel à droite pourrait être rude entre deux poids lourds de l'opposition.
Et si Nicolas Sarkozy n'a pour l'heure fait nullement connaître ses intentions, Le Parisien affirmait que François Hollande, se préparait lui à un remake de 2012 car son adversaire "voudra sa revanche".