Le domicile de Michèle Alliot-Marie perquisitionné

Le domicile de l'UMP Michèle Alliot-Marie a été perquisitionné dans le cadre d'une enquête sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz.

Le domicile de l'ancienne ministre Michèle Alliot-Marie a été perquisitionné mardi 18 mars, selon Le Monde. Une perquisition effectuée dans le cadre d'une enquête pour "abus de confiance", sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz, confirmée par le procureur.

"Il y a des perquisitions qui sont en cours dans cette affaire dans le ressort des juridictions de Paris, Nanterre et Biarritz", a confirmé le procureur de Nanterre, Robert Gelli.

Le domicile de l'ex-garde des Sceaux à Neuilly-sur-Seine, dans les Hauts-de-Seine, faisait l'objet d'une perquisition. Les enquêteurs perquisitionnent également l'office du tourisme de Saint-Jean-de-Luz, fief de MAM dans les Pyrénées-Atlantiques, selon une source proche du dossier, et le maire UMP de la ville, Peyuco Duhart.

"Nous sommes très tranquilles, très sereins, contents que cela ait lieu, car nous n'avons pas de nouvelles de cette affaire depuis quelques mois, après les gros titres d'il y a quelques mois", a souligné Florimond Olive, neveu et responsable de la communication de Michèle Alliot-Marie, ajoutant que l'intéressée n'avait "pas été contactée, pas entendue", en lien avec ces perquisitions.

Le père de l'ancienne ministre également visé

L'ancienne ministre et son père, Bernard Marie, ancien député et maire de Biarritz, sont visés par une enquête judiciaire, confiée à trois juges, après un signalement de Tracfin, la cellule de lutte contre le blanchiment.

L'enquête, ouverte le 13 juin dernier à Nanterre, porte sur des mouvements de fonds entre d'une part des associations locales liées à l'office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz, et d'autre part l'Hôtel de Chantaco, situé dans la même ville, et dirigé par Bernard Marie, père de l'ancienne ministre.

Selon Le Parisien, la période examinée par les magistrats s'étend de 2010 à fin 2012 et les sommes en jeu seraient de l'ordre de 200 000 euros.

A. K. avec AFP