Laurent Wauquiez met en garde son camp contre des "divisions mortelles"

Laurent Wauquiez le 14 janvier 2019 à Lyon. - ROMAIN LAFABREGUE / AFP
En difficulté, Laurent Wauquiez veut rassurer son camp. Le président du parti s'est exprimé ce mardi devant le groupe LR à l'Assemblée national. "C'est une défaite majeure, j'en prend toute ma part", a déclaré le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, deux jours après la gifle reçue aux élections européennes.
"On n'est pas arrivé à faire entendre notre voix, à faire comprendre à quoi peut servir le vote Républicain", a-t-il ajouté. Dimanche soir, la liste portée par François-Xavier Bellamy n'a reçu que 8,5% des voix, loin derrière EELV, LaREM et le RN.
Appels à démissionner
Depuis cet échec, les voix de plusieurs poids lourds se sont élevées, prêt à lâcher le chef du parti. "A la place de Laurent Wauquiez, j’espère que j’aurais démissionné", a affirmé Bruno Retailleau mardi sur Europe 1. "Dans la logique gaulliste, c’est au président de tirer les conclusions d’une défaite. S’il ne le fait pas… Il a des statuts qui le protègent", a lâché de son côté Gérard Larcher, le président du Sénat, sur Franceinfo.
Mais face au menace d'implosion des Républicains, Laurent Wauquiez a mis en garde. "Ouvrir des divisions serait mortel", a rappelé l'ancien secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy. Et d'appeler à voir désormais plus loin: "la défaite doit être fondatrice".
Lundi soir, dès le lendemain du crash historique (8,48%) aux européennes, le patron de LR a convoqué un bureau politique pour proposer la tenue "d'états généraux" à la rentrée pour "tout remettre à plat", et endiguer les appels plus ou moins explicites à la démission.