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Les Républicains

L'unité de l'UMP menacée après la défaite de Nicolas Sarkozy

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L’UMP entre dans une période délicate après la défaite de Nicolas Sarkozy, en espérant prendre sa revanche lors du "troisième tour" des législatives. Mais, tiraillé entre la droite dure et le centre, le parti doit clarifier sa ligne politique.

Nicolas Sarkozy, battu à la présidentielle, a exhorté dimanche les ténors UMP qu'il recevait à l'Elysée à "rester unis" et à "ne pas se diviser". Ne vous divisez pas, restez unis. Il faut gagner la bataille des législatives. Elle est gagnable. Le score est honorable. Je ne mènerai pas cette campagne", a déclaré le président sortant.

"Ne pariez pas sur la guerre des chefs, vous allez perdre", prévient Xavier Bertrand. "La première des choses, c'est l'élection législative", assure le ministre du Travail du gouvernement sortant.

Jean-François Copé, estime qu''il "faut se mobiliser". "Nous avons un peu plus d’un mois pour faire campagne et c’est l’objectif maintenant, avec une famille rassemblée. Etre rassemblé pour la campagne législative et au-delà", a déclaré le secrétaire général de l'UMP, qui ne cache pas ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2017.

Pour Laurent Wauquiez, "la question, n'est pas "faut-il changer ou garder maintenant Copé". Après, la question se posera évidemment". "Je crois qu’il faudra qu'on ait ce temps de l'analyse, de l'autocritique, de comprendre ce qui a marché et ce qui n'a pas marché", estime le ministre de l'Enseignement supérieur.

L'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a déclaré ce dimanche soir sur France 2 que l'UMP devait devenir "une grande force d'opposition républicaine, qui doit être unie, rassemblée mais diverse". "Je pense que dans le passé la gouvernance n'a pas été suffisamment diverse, je pense que dans l'avenir, il nous faut une vraie gouvernance avec plus de diversité".

Quant à Jean-Louis Borloo, il estime qu'il aurait fallu "un virage social" du gouvernement il y a deux ans face à la crise. "La réalité de cette crise nécessitait, il y a maintenant plus de deux ans, un véritable virage social de l'action gouvernementale. Chacun sait que cela n'a pas été le cas", a déploré le président du Parti radical ce dimanche soir dans un communiqué.