Juge Gentil: Guaino n'a "pas l'intention de répondre à la police"

Le député UMP des Yvelines et ex-plume de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Henri Guaino. - -
Après avoir accusé un juge d'avoir "déshonoré la justice", Henri Guaino refuse de répondre à la police. Le député UMP des Yvelines, poursuivi pour ses propos contre le magistrat qui a mis en examen Nicolas Sarkozy, a indiqué dimanche au JDD qu'il n'avait "pas l'intention de répondre" à la police dans cette affaire.
Ou bien à une condition: "qu'on y aille à 100 députés". L'élu a en effet reçu samedi le soutien de 105 députés de son parti, qui ont déclaré reprendre à leur compte les propos valant à Henri Guaino ces poursuites. Parmi eux, le président de l'UMP Jean-François Copé, le chef des députés UMP à l'Assemblée Christian Jacob et le filloniste Laurent Wauquiez.
"Une affaire de principe"
L'enquête, confiée à la Brigade de répression de la délinquance sur la personne, a été ouverte après plainte de l'Union syndicale des magistrats pour "outrage à magistrat et discrédit jeté sur une décision de justice". Celle-ci visait les attaques répétées d'Henri Guaino contre Jean-Michel Gentil, le juge d'instruction qui a mis Nicolas Sarkozy en examen pour "abus de faiblesse" dans le dossier Bettencourt.
A plusieurs reprises, l'élu avait accusé le magistrat de "déshonorer un homme, les institutions, la justice".
Mais ces propos, Henri Guaino n'entend pas les retirer. "J'en fais une affaire de principe", a-t-il expliqué au JDD. Car pour l'ex conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, c'est rien moins que "la souveraineté du peuple qui est en cause dans cette affaire". "La justice a autre chose à faire et la police, encore plus", a conclu celui qui fut la plume de l'ex-chef de l'Etat.
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