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Jean-Marie Le Pen: Buisson, un adversaire en moins pour le FN

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen sur le plateau de BFMTV.

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen sur le plateau de BFMTV. - -

Le président d'honneur du Front national, Jean-Marie Le Pen, a réagi mercredi sur le plateau de BFMTV aux révélations du "Canard enchaîné" et d'Atlantico sur les enregistrements réalisés par l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson.

Patrick Buisson a plongé la droite dans la stupéfaction après les nouvelles révélations mercredi de ses enregistrements de conversations privées avec Nicolas Sarkozy.

Un geste "étonnant" selon Jean-Marie Le Pen qui a connu Patrick Buisson. "Je trouve ça très étonnant, moi j’ai connu Patrick Buisson quand il était directeur de Minute mais il y a plus de dix ans que je ne l’ai pas rencontré, il était passé entièrement au service de monsieur Sarkozy et de l’UMP", a-t-il expliqué sur BFMTV.

Des écoutes à "Minute"

Sans mettre une seule fois en doute la fidélité de Patrick Buisson à son parti, et à Nicolas Sarkozy, le président d'honneur du Front national a toutefois confié que du temps de Minute, journal d'extrême droite où Jean-Marie Le Pen et Patrick Buisson ont tout deux travaillé, un système semblable d'écoutes était en place. "Le fondateur de Minute avait jugé bon de faire poser des écoutes dans les bureaux du journal, quand je l'ai appris, j’ai protesté car je recevais des visiteurs extérieurs. Je n’ai pas accepté ces méthodes et cela a causé mon départ", a-t-il expliqué.

"Nous sommes tous, tous les hommes publiques et surtout de l’opposition, soumis à des contrôles et écoutes diverses, et pas seulement françaises", a-t-il poursuivi.

Buisson, un adversaire en moins pour le FN

Jean-Marie Le Pen s'est toutefois défendu de tous liens d'amitié ou de travail récent avec Patrick Buisson: "il y a plus de dix ans que je ne l'ai pas rencontré. Il était entièrement passé au service de monsieur Sarkozy et de l'UMP". Jean-Marie le Pen assure "ne pas voir travaillé avec lui et ne pas connaître ses méthodes de travail". Tout en saluant ses compétences politiques. "C’était un des organisateurs des combats de l’UMP, c’était un adversaire politique, mais j’ai une certaine considération pour lui, pour son intelligence et sa qualité journalistique", a-t-il soutenu.

"Je pense que c'est un homme qui a mis à disposition de l'UMP le savoir qu'il avait de la psychologie et de la réaction de la droite nationale. En ce sens, il a été un bon appui logistique pour l'UMP contre le Front national".

Et de se réjouir du trouble dans lequel est plongée l'UMP depuis ces révélations sur Patrick Buisson et celles concernant surfacturations supposées de Jean-François Copé lors de la présidentielle 2012, ou des achats de voix présumés à Corbeil-Essonnes. "Tout ce qui peut nuire à nos adversaires et les remettre à leur place à un intérêt pour le Front National", a-t-il argué.

Antonin Moriscot