Fillon ou Juppé, quel candidat ont choisi les politiques?

Fabienne Keller, Jean-Pierre Raffarin et Jean-François Copé, aujourd'hui soutiens d'Alain Juppé, en meeting commun avec François Fillon, ici le 5 mars 2014 à Strasbourg. - AFP PHOTO/FREDERICK FLORIN
Chacun des deux candidats restants dans la course à la primaire compte ses rangs, avant le deuxième tour dimanche prochain. François Fillon (44,2% des voix au premier tour) et son challenger Alain Juppé (28,5%) opposent deux visions de la droite: l'une conservatrice, très libérale, l’autre progressiste, plus au centre. Ils engrangent ainsi des soutiens très différents au sein de leur propre camp. Retour en infographies sur ce duel qui déchire les personnalités de la droite et du centre.
Les principaux soutiens de François Fillon
Gérard Larcher, président du Sénat, a été l'un des alliés de la première heure de François Fillon. Jérôme Chartier, député du Val-d’Oise, Benard Debré, député de Paris ainsi que Thierry Mariani, député des Français de l’étranger, ont soutenu l’ex Premier ministre bien avant sa remontée fulgurante. Deux ministres de son ancien gouvernement lui sont restés fidèles: Gérard Longuet et Hervé Novelli.

Deux des candidats éliminés au premier tour ont finalement décidé de rallier François Fillon: Nicolas Sarkozy et Bruno Le Maire. Des soutiens bien connus de l’ex-Président ont d’ailleurs suivi son choix: Laurent Wauquiez, président par intérim du parti les Républicains et Brice Hortefeux, député européen. Hors de son camp, c'est le grand écart: le leader du premier tour a obtenu récemment de nouveaux soutiens allant du centre jusqu'à l'extrême droite.
Les principaux soutiens d’Alain Juppé
"Moi je suis avec une droite ouverte et le centre - l’UDI, le Modem - sans lesquels nous ne gagnerons jamais une élection présidentielle", s'est défendu mardi soir Alain Juppé sur BFMTV. L'ancien Premier ministre compte en effet parmi ses alliés des membres éminents de l’UDI, comme le président du parti centriste, Jean-Christophe Lagarde et Philippe Vigier, député de l’Eure-et-Loir. Du côté des Républicains, Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre de Chirac, fait partie des partisans emblématiques du maire de Bordeaux. Il a également convaincu des anciens ministres du gouvernement Fillon: Benoit Apparu, député de la Marne et Valérie Pécresse, désormais à la tête de la région Ile-de-France.

Le challenger convainc également en dehors de son camp. François Bayrou, président du Modem et Laurent Hénard, président du Parti radical ont clairement affiché leur préférence pour Alain Juppé. Eliminés au premier tour, Nathalie Kosciusko-Morizet et Jean-François Copé ont opté aussitôt pour lui. Ce sont donc bien deux droites, aux personnalités distinctes, qui s’affrontent cette semaine.