Copé-Fillon : "ce n’est pas un débat qui doit tourner au sang"

Après avoir hésité, François Fillon et Jean-François Copé ont décidé de s'affronter dans un débat jeudi soir. Une émission qui pourrait mettre en lumière leurs divisions ou leurs oppositions sur la forme et le fond. De quoi inquiéter certains à l'UMP.

Les prétendants à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont rendez-vous ce jeudi soir sur France 2 pour un débat que les deux hommes veulent le moins conflictuel possible.

Avant ce Des paroles et des actes "spécial UMP", chaque camp essaie de calmer le jeu : pas question de faire monter la pression.

Roger Karoutchi, directeur de campagne de Jean-François Copé, explique : "ce n’est pas un cirque, ce n’est pas un débat qui doit tourner au sang". Même son de cloche du côté d’Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon : "Il n’y aura pas de surprise ou de coup médiatique", affirme-t-il.

Si les deux camps temporisent, c'est parce que cette émission à la télévision est loin de faire l’unanimité. Elle serait même risquée, selon certains députés. Benoist Apparu, député UMP de la Marne, estime ainsi qu’ "on n’a pas besoin de montrer des divergences en ce moment". Pour le député de la Drôme Hervé Mariton, l'émission "risque d’entretenir une confusion entre un vote interne à l’UMP et ce que peuvent etre dans quelques anneés les primaires pour préparer 2017".

"Les primaires du PS ont été un succès"

Car l’immense majorité de ceux qui regarderont le débat ce soir ne pourront pas choisir entre François Fillon et Jean-François Copé : seuls les adhérents de l’UMP sont invités à voter.

Mais pour l'ancien ministre Thierry Mariani, il ne faut refuser aucun moyen d’expression : "Cela montre qu'à l'UMP, il y a un vrai débat. Les primaires au PS, malgré les petites phrases, ont quand même été un succès", souligne l'ancien ministre.

Pour éviter le moindre dérapage, les deux candidats à la présidence de l’UMP ont exigé qu’il n’y ait pas de face à face ce soir : ils seront donc interrogés à tour de rôle. Leurs entourages parlent donc d’un échange, et pas d’une confrontation.

Damien Fleurot