Copé estime que les propos de Montebourg illustrent "l'incohérence" du gouvernement

Jean-François Copé, président de l'UMP, a vu ce lundi dans les critiques d'Arnaud Montebourg contre José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, une illustration de "l'incohérence" du gouvernement qui explique son "échec".

Interrogé par Europe 1 sur les déclarations la veille du ministre du Redressement productif, le député-maire de Meaux a assuré: "Ces propos-là, comme d'autres qu'il peut tenir régulièrement, illustrent les raisons qui expliquent l'échec de ce gouvernement". tion française sur l'exception culturelle de "réactionnaire".

Un gouvernement du "grand écart"

"Ils sont en contradiction permanente, c'est le grand écart, on va chercher tout le monde à la fois", a accusé le responsable d'opposition: "On fait dans le populisme de gauche, puis ensuite on fait un petit bout de hausses d'impôts...". "Ce gouvernement, en réalité, a un énorme problème de cohérence", selon Jean-François Copé.

Ce qui empêche, à ses yeux, de réformer : "Dès qu'il est confronté à une grande réforme, il se heurte à de telles contradictions internes qu'il ne peut plus les faire". Arnaud Montebourg a accusé dimanche le président de la Commission européenne d'être "le carburant du Front national", après ses propos qualifiant la position française sur l'exception culturelle de "réactionnaire".

Barnier n'apprécie pas plus

Le Commissaire européen Michel Barnier s'en est pris lui aussi au ministre du Redressement productif en lui demandant d'arrêter de se "défausser" sur l'Europe pour justifier la montée du FN. "Ce que dit ce ministre, M. Montebourg, c'est à la fois faux et absurde", a fustigé sur France 2 l'ancien ministre de l'Agriculture.

"J'en ai assez, je le dis avec une certaine colère, j'en ai assez de voir dans mon propre pays des ministres comme M. Montebourg, des hommes et des femmes politiques de droite et de gauche dire que c'est la faute des autres, de se défausser, de chercher des boucs émissaires. C'est la responsabilité des ministres et en particulier celle de M. Montebourg de lutter contre le chômage, de lutter pour la compétitivité des entreprises, de ne pas refermer les frontières, de faire des réformes en France ça c'est le boulot qui est le leur", s'est emporté Michel Barnier.

"Ils ne vont pas se défausser longtemps parce que le moment de vérité (...) est en train d'arriver pour les ministres", a encore dit le Commissaire européen.

A.D. avec AFP