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Copé entendu par les juges dans le cadre de l'enquête sur les pénalités de Sarkozy

L'ancien président de l'UMP et actuel député-maire de Meaux Jean-François Copé

L'ancien président de l'UMP et actuel député-maire de Meaux Jean-François Copé - Martin Bureau - AFP

Début décembre, tout juste élu à la tête du parti, Nicolas Sarkozy avait remboursé par chèque le montant de ces pénalités infligées par le Conseil constitutionnel pour le dépassement du plafond autorisé de ses comptes de campagne en 2012.

L'ancien patron de l'UMP Jean-François Copé était entendu mardi matin à Paris par les juges financiers enquêtant sur le paiement par son parti des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy par le Conseil constitutionnel. Le maire de Meaux est arrivé en compagnie de son avocat vers 9h15 au pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.

A l'origine du dossier des pénalités, le rejet par le Conseil constitutionnel des comptes de la campagne présidentielle de 2012 de Nicolas Sarkozy, en raison du dépassement du plafond des dépenses autorisées, qui était de 22,5 millions d'euros. En privant l'UMP du remboursement de plus de dix millions d'euros, cette décision avait des conséquences lourdes pour le parti, alors en grande difficulté financière avec une dette estimée à plus de 70 millions. Une vaste collecte auprès des militants avait alors été lancée avec succès, le "Sarkothon".

Mais, conformément au code électoral, le candidat Sarkozy s'était également vu infliger, à titre personnel, des pénalités dont l'UMP s'était finalement acquittée à sa place, en novembre 2013. Début décembre, tout juste élu à la tête du parti, Nicolas Sarkozy avait remboursé par chèque le montant de ces pénalités au parti, soit une somme de 363.615 euros.

De nombreuses controverses

Cette campagne présidentielle de 2012 reste la source de nombreuses controverses. Ainsi l'ouvrage Bigmagouilles raconte un meeeting organisé à Nice où, dans l’arrière-salle, quelques dizaines de VIP sont conviés à un buffet somptueux, où le champagne et la truffe, ce fin champignon hors de prix, débordent des tables.

Le paiement des pénalités de campagne était aussi à l'origine de la polémique sur le déjeuner entre François Fillon et le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet. A cette occasion, l'ancien Premier ministre aurait demandé "de taper sur Nicolas Sarkozy" et d'enfoncer le clou des affaires judiciaires, comme Bygmalion, qui cernent l'ancien chef de l'Etat.

S.A. avec AFP