Affaire Fillon: Igor Mitrofanoff, son ex-assistant, entendu par les enquêteurs

Penelope et François Fillon lors du meeting du candidat LR à la présidentielle, dimanche 29 janvier - Eric FEFERBERG / AFP
Igor Mitrofanoff, ancien assistant et actuel conseiller de François Fillon, parmi ses plus proches, est entendu ce vendredi après-midi, dans le cadre de l'enquête sur l'affaire Penelope Fillon. Il est interrogé au siège de l'Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (Oclciff) à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine.
Dans l'ombre du candidat LR à la présidentielle, Igor Mitrofanoff rédige ses discours. Cela fait 20 ans que les deux hommes collaborent, selon Les Echos. Igor Mitrofanoff compte aujourd'hui parmi les plus proches amis de François Fillon. Après avoir été son assistant parlementaire, il l'a suivi quand il est devenu ministre à l'Enseignement supérieur puis aux Affaires sociales et à l'Education nationale.
Depuis une dizaine de jours, le couple Fillon est au cœur d'une polémique. Sa femme aurait perçu 900.000 euros pour deux emplois présumés fictifs. L'un à l'Assemblée nationale comme attachée parlementaire, l'autre comme salariée à La Revue des deux mondes. A cela s'ajoutent 84.000 euros perçus par deux des enfants du couple, Claire et Charles.
Les auditions s'enchaînent
Après ces révélations du Canard Enchaîné, le parquet national financier a ouvert une enquête pour "détournement de fonds publics, abus de biens sociaux et recel de ces délits". L'enquête porte désormais aussi sur les emplois comme assistants parlementaires de deux enfants du candidat à la présidentielle.
Depuis, les auditions se poursuivent. Jeudi, la secrétaire particulière de François Fillon, Sylvie Fourmont, et son attachée parlementaire Anne Faguer ont été entendues par les policiers.
Mercredi, c'est Marc Joulaud, suppléant de François Fillon à l'Assemblée nationale qui avait rémunéré Penelope Fillon comme assistante parlementaire pendant plusieurs années, qui a été entendu à l'Oclciff.
L'ex-directeur de La Revue des Deux Mondes, Michel Crépu, et son propriétaire, Marc Ladreit de Lacharrière, avaient été convoqués avant lui.