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Les Républicains

A La Baule, Nicolas Sarkozy appelle au rassemblement mais critique ses concurrents

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, à l'université d'été des Républicains à La Baule ce dimanche 4 septembre.

Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire de la droite, à l'université d'été des Républicains à La Baule ce dimanche 4 septembre. - BFMTV

Les Républicains sont réunis ce week-end en université d'été à La Baule. Après François Fillon, Alain Juppé et Bruno Le Maire, c'était au tour de Nicolas Sarkozy de monter à la tribune dimanche.

Ils étaient quasiment tous présents ce week-end à La Baule. Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nadine Morano, Nathalie Kosciusko-Morizet ou encore Nicolas Sarkozy ont assisté à l'université d'été des Républicains. Après ses trois principaux rivaux samedi, c'est au tour de Nicolas Sarkozy de s'exprimer dimanche à la tribune après une matinée consacrée aux rencontres avec les militants où l'ancien président du parti s'est livré à une séance de dédicace de son livre.

Si Nicolas Sarkozy souhaite une primaire unie, avec "un débat très profond" et sans attaque personnelle, il a néanmoins visé son "concurrent", Alain Juppé, dès les premières phrases de son discours. Pour l'ancien président du parti, pas besoin d'un "code de bonne conduite" prôné par le maire de Bordeaux la veille. "Je n'aime pas le code de bonne conduite, j'aime la bonne conduite. S’il faut un code c’est qu’il y a déjà un problème".

Tout comme son "concurrent", l'ancien président des Républicains a insisté: le choix des électeurs de la primaire "devra être respecté par tous, nos électeurs savent combien la droite peut se laisser aller dans la division". Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a déclaré vouloir "l’unité plutôt que la division, les primaires comme un tremplin, pas comme un boulet, des primaires pour débattre et non pour se battre". 

"Sur la division on ne construit que la défaite, assure-t-il. Si on avait eu la division aucun n’aurait eu le destin qui est le sien ou qui a été le sien. Il n’y aura pas d’alternance si la campagne des primaires devait continuer sur la base d'un pugilat."

Nicolas Sarkozy vise ici, sans le nommer, François Fillon qui l'a sévèrement critiqué la semaine dernière en lançant "Qui imagine le général De Gaulle mis en examen ?"

La nécessité d'une famille unie

Nicolas Sarkozy se veut alors rassembleur. En évitant les attaques personnelles, selon lui, les participants à cette primaire pourront se concentrer sur les programmes des candidats.

"Dans cette primaire, je n'ai pas d'adversaire, pas d'ennemi, j'ai des concurrents", continue l'ancien président de la République, qui déclare vouloir "un débat très profond". "C'est parce que nous sommes unis que nous pourrons aller au fond des choses", ajoute-t-il.

Pour appuyer son rôle de leader unificateur, l'ex-président des Républicains s'adresse directement, en les interpellant et les tutoyant, aux membres du parti présent dans l'assemblée. Pourtant, parmi les candidats à la candidature, seuls Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était intervenue en fin de matinée, et Jacques Myard ont écouté son discours.

L'ancien président de la République réclame une primaire exemplaire, à l'inverse de celle du Parti socialiste en 2012, "Ils n'ont débattu de rien sur le fond et cela a tenu à coup de 49.3". Cette primaire de la droite du centre constituera "deux mois et demi de débat profond, franc, vrai, pour construire ce camp, une majorité qui redressera la France". 

Le candidat naturel de la droite 

Passés les questions d'organisation, Nicolas Sarkozy a livré un discours très marqué à droite, décomplexé. Pour lui, pas question d'aller piocher des idées à gauche. Une manière de tacler encore une fois Alain Juppé.

"Je ne serai pas le candidat qui propose un peu de droite et un peu de gauche, ni celui qui propose l'hypothétique voix du milieu. En allant un peu à gauche, un peu à droite, au gré du vent, au fond nous n'arrivons nul part". "Je suis candidat à la primaire de la droite et du centre, pas à la primaire de la droite, du centre et de la gauche, continue-t-il, et je l'assume".

Enfin, Nicolas Sarkozy a tenu à le préciser, il est "heureux" d'être ici. L'ancien président de la République s'est "posé beaucoup de questions, j'ai l'obsession de savoir si oui ou non j'avais raison de revenir."

Pour lui, pas de doute, il est le candidat naturel de cette primaire: "Quand je vois le Parti Socialiste ou le Front National, je n'y peux rien, j'ai la France en moi, c'est l'amour de ma vie, du plus loin que je me souvienne, je me suis toujours senti Français". En face du candidat, une foule conquise et scandant "Nicolas président" ou encore "on va gagner".

Marine Henriot