"Le Salon de l'Agriculture pourrait avoir chaud": syndicats et agriculteurs évoquent blocages et boycott

Alors que la pression des agriculteurs se fait de plus en plus forte et que les blocages se multiplient, certains envisagent déjà de se rendre à Paris et de bloquer le salon prévu du 24 février au 3 mars.

Le Salon de l'Agriculture menacé? Alors que les agriculteurs en colère poursuivent et multiplient les blocages sur plusieurs axes routiers de France, certains responsables syndicaux voient plus loin, et préviennent d'actions dans les prochaines semaines. Véronique Le Floc'h, présidente de la Coordination rurale, a ainsi évoqué sur BFMTV le Salon de l'Agriculture, qui doit se tenir du 24 février au 3 mars à Paris.

"Il y a une échéance, et je pense que tous nos politiques doivent en être conscients: si aucune réponse n'est apportée rapidement, ils savent très bien que le Salon de l'Agriculture pourrait avoir chaud", a-t-elle déclaré, assurant que "les agriculteurs pourraient "eux-mêmes iraient manifester leur colère."

De manière générale, cette dernière appelle les politiques à se réveiller et demande des réponses "dès demain." "Les réponses sont simples à apporter, je ne comprends pas pourquoi ils tardent autant pour annoncer des mesures en faveur des trésoreries des agriculteurs", ajoute-t-elle.

"On le bloquera, voilà"

Véronique Le Floc'h n'est pas la seule à avoir évoqué le rendez-vous parisien de l'agriculture comme moyen de pression. Sur BFMTV mardi 23 janvier, Cédric, un éleveur qui bloque actuellement l'autoroute A64, a témoigné de sa détermination. "S'il faut bloquer le Salon de l'Agriculture, on le bloquera, voilà", a-t-il assuré.

"On est prêts à monter à Paris, boycotter le Salon de l’Agriculture, paralyser la capitale avec nos tracteurs", avait déjà lancé lundi Jérôme Bayle, éleveur bovin devenu l'un des leaders du mouvement.

Sur les réseaux sociaux, cette petite musique du boycott du Salon de l'Agriculture se fait de plus en plus entendre.

"Il faut boycotter le salon. Pas d'agriculteurs présents c'est la meilleure solution. Le retentissement serait énorme", signale un éleveur bovin du Cantal, sur X.

Pour l'heure, ni la FNSEA, le syndicat agricole majoritaire, ni les Jeunes agriculteurs n’ont appelé à boycotter le rendez-vous.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV